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En meeting à Mérignac (Gironde), le candidat socialiste à la présidentielle française a appelé ses partisans au "combat" face à une droite dont il a dénoncé les "polémiques entretenues" et les "caricatures sciemment organisées".
AFP - François Hollande a entamé mercredi son marathon de candidat à l'Elysée appelant lors ses troupes "au combat" lors de son premier meeting présidentiel à Mérignac, en pleine polémique suscitée par des propos qu'il a tenus sur Nicolas Sarkozy.
"Je viens ce soir vous appeler au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève, pour le redressement" "pour la justice" et "pour l'espérance", a déclaré M. Hollande devant une salle comble de 1.400 personnes, alors qu'à l'extérieur de très nombreux supporters n'avaient pas pu entrer et suivaient son discours sur des écrans.
Il a appelé ses supporters à participer à "cette bataille engagée ici à Mérignac", affirmant être candidat pour poursuivre "le récit républicain, le rêve français".
Ripostant aux attaques de l'UMP sur son expresssion "sale mec" qu'il avait utilisée la veille dans une parodie du chef de l'Etat, il dénoncé de la part de la droite "des polémiques sciemment entretenues, des caricatures sciemment organisées, des manipulations chaque jour".
"Toujours la droite a tenté de disqualifier les chefs de la gauche", mais "a-t-elle montré des marques de réussite qui justifiaient cette prétention ?", a demandé M. Hollande.
Il a rendu hommage à François Mitterrand, "seul président de la Ve République socialiste et je ne voudrais pas qu'il reste trop longtemps le seul", a-t-il plaisanté. "Lui aussi dans la campagne de 1981, qu'avait-on dit sur lui, qu'il avait été onze fois ministre, moi je ne l'ai pas été une seule fois, je suis garanti. On disait qu'il était trop vieux j'ai presque son âge!", a-t-il aussi lancé.
Le député de Corrèze a accusé Nicolas Sarkozy de "miser sur la peur" et de vouloir "que la France tombe dans un tel effroi qu'elle se résigne à voter pour lui".
Auparavant dans l'après-midi, le candidat avait visité au pas de charge, suivi de la nuée des journalistes des grands jours, deux entreprises innovantes : ASTF à Mérignac, spécialisée dans la sous-traitance aéronautique, et la société de conseil et services en électronique Serma technologies à Pessac. Occasion pour lui de plaider à nouveau pour la "réindustrialisation par l'innovation"
Par ailleurs, soucieux de reconquérir l'électorat ouvrier, --et donc très vigilant sur la situation des entreprises en crise--, il a dit "comprendre" que les salariés de SeaFrance aient refusé les propositions de Nicolas Sarkozy pour financer leur projet de coopérative ouvrière. "Une nouvelle fois, cet effet d'annonce n'aura été traduit par aucun acte", a-t-il aussi lancé.
M. Hollande a également fait part de "craintes très sérieuses pour une fermeture au moins temporaire du site" de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime). Il a évoqué une prochaine rencontre avec des salariés de la raffinerie pour "rechercher avec eux des solutions crédibles". La rencontre pourrait avoir lieu jeudi, où le candidat est en déplacement à Caen.
Concernant le procès du syndicaliste de l'entreprise Conti à Amiens, Xavier Mathieu, il a affirmé: "je suis du côté de ceux qui sont à un moment mis en cause, en l'occurrence le syndicaliste de Conti".
Après Bordeaux, M. Hollande sera jeudi à Caen, samedi à Tulle (Corrèze), dimanche à Jarnac (Charente) pour l'anniversaire de la mort de François Mitterrand.
Prochain grand rendez-vous, le 22 janvier au Bourget pour le premier de ses sept grands meetings d'avant le 1er tour.