On commence cette revue de presse française avec Libération , qui revient ce matin sur la mort de Kim Jong Il.

Le «cher leader» n’est plus, il laisse derrière lui un pays exsangue, la «Corée du Mort» titre Libération , avec l’image d’une photo de Kim Jong-Il foulée aux pieds par un manifestant Sud-Coréen.

Le journal écrit qu’on peut certes «rire de cette Corée des Kim», «si tout un peuple ne vivait sous le joug d’une machine de propagande qui a broyé toute conscience et liberté de penser. Si la Corée du Nord n’était une puissance nucléaire proliférante qui entretient une armée de plusieurs millions d’hommes».

Libération qui s’intéresse plus particulièrement ce matin aux conséquences de cette transition pour l’Asie, un continent «mal à l’aise» face aux changements en cours. «Si Pékin méprisait Kim Jong-il, écrit Libé, elle le trouvait utile, Séoul, elle, s’inquiète d’éventuelles provocations de son fils, et l’Asie tout entière craint désormais pour sa stabilité».

Le Figaro de son côté revient sur la réaction américaine à l’annonce de cette disparition. Les Etats-Unis se montrent pour le moment prudents, mais la mort de Kim Il Song vient «compliquer l’agenda de Barack Obama dans la région», car cette disparition intervient à un moment où l’Administration américaine s’apprêtait à prendre des décision importantes sur le nucléaire, mais aussi sur l’aide alimentaire. Le journal rappelle au passage qu’à l’heure actuelle 29 000 Gis sont toujours stationnés en Corée du Sud, et que Barack Obama a fait de la région Asie-Pacifique sa «nouvelle priorité face à la montée en puissance de la Chine».

La dynastie Kim, version 2 et 3, père et fils, c’est à voir également à la Une du Figaro , qui titre sur cette plongée dans l’inconnu de la Corée du Nord Nord. Le journal évoque une « énigme coréenne », un «Etat-voyou» face auquel «la communauté internationale n’a d’autre choix que de chercher le dialogue pour éviter le pire».

Le Figaro qui livre ce matin cette information: en France, le laboratoire Servier aurait versé plus d’un million d’euros à un expert de l’Afssaps, l’organisme de contrôle des médicaments. Jean-Michel Alexandre, un professeur de pharmacologie décrit par le Figaro comme «l’un des hommes les plus influents en la matière en France de 1980 à 2000 », une période alors décisive pour les autorisations de mise sur le marché du Mediator, s’est retrouvé ensuite consultant chez Servier, pour 1,2 millions d’euros.

Le Parisien revient quant à lui sur l’audition, hier, de Brice Hortefeux par la justice française. L’ex-ministre de l’Intérieur a été interrogé en qualité de témoin dans le volet financier de l’affaire Karachi, au sujet d’une conversation plutôt étonnante avec Thierry Gaubert, mis en examen par les juges qui le soupçonnent d’avoir financé illégalement la campagne d’Edouard Balladur en 95. Brice Hortefeux aurait décroché son téléphone pour prévenir son ami que sa femme «balançait beaucoup» dans cette affaire.

On termine avec le site du Monde Magazine , qui revient sur les goûts des dictateurs déchus. Les tyrans ne sont pas seulement cruels, ils ont aussi des goûts affligeants.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.