Les derniers soldats de l'armée des États-Unis ont quitté l'Irak ce dimanche, à l'aube, et se sont rendus dans l'émirat voisin du Koweït. Ce départ achève ainsi le retrait total d'un pays occupé depuis près de neuf ans.
AFP - Les derniers soldats américains ont quitté l'Irak dimanche à l'aube pour le Koweït, achevant ainsi le retrait total de ce pays qu'ils avaient envahi il y a près de neuf ans, a confirmé un officier américain à un journaliste de l'AFP à la frontière.
Le 20 mars 2003, les forces américaines avaient pénétré massivement en Irak pour renverser l'ancien dictateur Saddam Hussein, exécuté depuis. Il ne restera plus dans ce pays que 157 soldats américains chargés d'entraîner les forces irakiennes et un contingent de Marines pour protéger l'ambassade à Bagdad.
Le dernier convoi composé de 110 véhicules transportant environ 500 soldats appartenant en grande majorité à la 3ème brigade de la 1ère division de cavalerie a traversé la frontière à 07H30 (04H30 GMT). Le dernier véhicule est passé huit minutes plus tard.
L'armée américaine, qui a compté jusqu'à 170.000 hommes au plus fort de la lutte contre l'insurrection, a abandonné 505 bases en Irak.
Le dernier convoi avait quitté la base aérienne Imam Ali pour les Irakiens, et Camp Adder pour les Américains, près de Nassiriya vers 2H30 (samedi 23H30 GMT) en empruntant une route déserte de 350 km pour rejoindre le Koweït.
Alors que les camions approchaient la frontière, l'excitation a commencé à s'emparer des trois soldats se trouvant dans le véhicule blindé du sergent chef Rodolfo Ruiz. Beaucoup n'avaient pas dormi les dernières 24 heures en attendant l'heure de départ.
"Je suis trop impatient d'appeler ma femme et mes enfants pour leur dire que je suis sain et sauf", s'est écrié le sergent-chef en apercevant les fils barbelés marquant la frontière. Certains soldats applaudissaient visiblement soulagés.
Les soldats se demandaient comment les Irakiens réagiraient en découvrant que les Américains étaient partis. "Ils vont se réveiller ce matin et s'apercevoir qu'il n'y a plus personne", a affirmé le soldat Joseph, un Irakien qui a émigré aux Etats-Unis en 2009. Il s'est enrôlé dans l'armée un an plus tard mais ne veut pas donner son nom pour protéger sa famille.