À quelques jours du retrait d'Irak de l'armée américaine, le président Obama a salué la "réussite extraordinaire " des États-Unis tout en rappelant le "prix élevé" de cette guerre, qui a coûté la vie à 4 500 soldats américains.
AFP - Le président Barack Obama a salué mercredi la "réussite extraordinaire" des Etats-Unis en Irak, en rendant hommage aux soldats quelques jours avant la fin du retrait de l'armée américaine de ce pays.
M. Obama a également évoqué le "prix élevé" de cette guerre de près de neuf ans à laquelle il s'était opposé quand il n'était pas encore à la tête des Etats-Unis, et affirmé que son pays devrait retenir les "leçons" de ce conflit, lors d'un discours devant des soldats à Fort Bragg (Caroline du Nord, sud-est).
it"Nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple. Nous bâtissons un nouveau partenariat entre nos pays", a lancé le président devant plusieurs milliers de militaires en uniforme rassemblés dans un hangar de cet énorme complexe, siège des forces spéciales américaines.
"C'est une réussite extraordinaire, qui a pris neuf ans", a-t-il dit, en reconnaissant "le dur travail et le sacrifice" qui ont été nécessaires. "Ces mots décrivent à peine le prix de cette guerre, et le courage des hommes et des femmes qui l'ont menée", a-t-il souligné.
"Nous ne connaissons que trop bien le prix élevé de cette guerre. Plus d'1,5 million d'Américains ont servi en Irak. Plus de 30.000 Américains ont été blessés, et ce sont seulement les blessés dont les blessures sont visibles", a-t-il ajouté, en allusion aux séquelles psychologiques dont souffrent certains anciens combattants.
"Près de 4.500 Américains" ont perdu la vie, a rappelé le président, "dont 202 héros tombés au champ d'honneur venus d'ici, Fort Bragg", a-t-il encore dit. "Et aujourd'hui, nous nous recueillons en prière pour toutes ces familles qui ont perdu ceux qu'ils aimaient, car ils font tous partie de notre grande famille américaine".
itM. Obama, qui avait beaucoup évoqué lors de sa campagne présidentielle victorieuse de 2008 son opposition initiale à la guerre en Irak, en 2002 et 2003 lorsqu'il n'était encore qu'un élu local, a souligné que "les dirigeants et les historiens continueront à analyser les leçons stratégiques de l'Irak".
"Et nos commandants prendront en compte des leçons durement apprises lors de campagnes militaires à l'avenir", a indiqué le dirigeant.
"Mais la leçon la plus importante que vous nous apprenez n'est pas une leçon en stratégie militaire, c'est une leçon sur le caractère de notre pays", car "malgré toutes les difficultés auxquelles notre pays fait face, vous nous rappelez que rien n'est impossible pour les Américains lorsqu'ils sont solidaires".