Alors qu'elle ciblait jusqu'à présent Mitt Romney, l'équipe de campagne d'Obama s'intéresse désormais à un autre candidat républicain : Newt Gingrich. La popularité de l'ex-gouverneur du Massachusetts est à la hausse, selon de récents sondages.
REUTERS - L'équipe de campagne de Barack Obama a changé son fusil d'épaule mardi, abandonnant la stratégie élaborée contre le candidat à l'investiture républicaine Mitt Romney pour concentrer ses critiques sur le nouveau favori des sondages, Newt Gingrich.
Les conseillers du chef de l'Etat américain ont passé les derniers mois focalisés sur l'ancien
L'ancien président de la chambre des représentants, Newt Gingrich, a franchi mardi pour la première fois la barre des 40% d'intentions de vote dans la campagne à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2012.
Un sondage réalisé pour la chaîne de télévision NBC et le Wall Street Journal montre une percée significative de Gingrich qui distance son premier rival Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, crédité de 23% à quelques semaines du début des primaires.
gouverneur du Massachusetts qui semblait promis à un face à face avec le démocrate sortant.
Mais la campagne des primaires républicaines a connu plusieurs rebondissements alors que se profile le processus de désignation avec un scrutin dans l'Iowa le 3 janvier.
Gingrich a réussi une percée notable dans les intentions de vote des électeurs de son camp et la Maison blanche a dû s'adapter à cette nouvelle configuration.
"Newt revient dans la course", a admis David Axelrod l'un des conseillers d'Obama devant la presse. "La question est de savoir s'il peut tenir le choc", a-t-il ajouté.
Ancien président de la chambre des représentants, Gingrich a mis fin à 20 années de carrière au sein du Congrès après la défaite des républicains aux élections de 1998.
Pour Axelrod, le nouveau favori des républicains est avant tout un véritable "représentant du Tea Party", cette mouvance politique qui s'est constituée spontanément à l'occasion des élections de mi-mandat et qui se distingue par ses options très conservatrices.
Le Tea Party prône une réduction des programmes de protection médicale comme Medicare et fait campagne contre les mesures visant à restreindre les obligations écologiques des Etats-Unis.
La montée en puissance de Gingrich a contraint Axelrod et les conseillers de campagne de Barack Obama à réviser leur stratégie face aux républicains.
La primaire pourrait demeurer incertaine jusqu'au mois de juin et, espèrent les démocrates, dévoiler des points faibles qui pourraient être exploités.
"N'oubliez pas une chose", explique Axelrod. "Plus il (Gingrich) grimpe au mât, plus vous voyez son arrière-train".
"Il (Gingrich) a beaucoup grimpé et nous allons voir comment les gens apprécient le spectacle", a-t-il ajouté.
Le changement de stratégie s'explique par la poussée électorale réussie par Gingrich dans l'Iowa et la Caroline du Sud où il devance Romney mais également dans le New Hampshire où il gagne du terrain alors que son rival a fait jusqu'alors la course en tête.
Les primaires dans ces trois Etats au début de 2012 devraient se révéler déterminantes pour la suite de l'affrontement, bien que les conseillers d'Obama estiment que l'issue ne sera pas connue avant cinq ou six mois.