Le gouvernement libyen a ordonné aux milices armées de rendre les armes et de quitter Tripoli avant le 20 décembre. Plus de trois mois après la prise de la capitale par les rebelles, le nouveau pouvoir intérimaire peine à asseoir son autorité.
REUTERS - Les groupes d’ex-rebelles encores présents à Tripoli ont jusqu’à la fin du mois pour transmettre la responsabilité de la sécurité aux forces gouvernementales et rentrer chez eux, ont annoncé mardi les autorités locales.
Plus de trois mois après la prise de la capitale par les rebelles, le gouvernement intérimaire n’a toujours pas rétabli son autorité sur le terrain. Il laisse le maintien de l’ordre aux soins de milices qui n’obéissent qu’à leurs propres règles et luttent avec des groupes rivaux pour le contrôle des quartiers.
itLe Premier ministre, Abdel Rahim al Kib, a rencontré les membres du conseil municipal de Tripoli pour discuter du calendrier du désarmement des centaines de combattants, et leur a fixé un ultimaum.
« Ils ne laisseront aucune arme entrer ou sortir de la capitale », a dit Abdoul Razzakh Bujahar, président du conseil municipal en parlant du gouvernement.
« Les sites vitaux tels que les aéroports seront protégés par le ministère de la Défense ou le ministère de l’Intérieur », a-t-il ajouté.
Bujahar n’a pas précisé comment le gouvernement comptait convaincre les milices de quitter Tripoli, ni ce qui arriverait en cas de refus.
Les combattants pourront intégrer les rangs des forces de sécurité s’ils le souhaitent, a-t-il dit.
Des habitants de Tripoli ont manifesté mardi pour demander le départ des anciens rebelles venus d’autres régions du pays.
Selo
itn un communiqué gouvernemental, Buhajar a ajouté. « On s’attend à ce que les manifestations aient lieu tous les jours, de plus en plus fort, jusqu’au 20 décembre. Ce jour-là, si les milices n’ont pas quitté la ville, les habitants de Tripoli et le gouvernement libyen fermeront la ville au trafic. »
Le ministre de l’Intérieur Faouzi Abd al All a dit à Reuters que le désarmement de Tripoli était un « devoir national » auquel tous les ministères, y compris la Défense, devraient participer.
« Je crois que les révolutionnaires voulaient (en restant à Tripoli) faire passer un certain message à certaines entités et je crois que ce message est bien passé. Je pense que cette question sera réglée dans le calme », a-t-il ajouté.