Plus de 170 manifestants du camp de l'oppostion ont été interpellés dimanche à Moscou et Saint-Pétersbourg, en marge de rassemblements non autorisés protestant contre le déroulement des législatives.
AFP - Plus de 170 opposants russes ont été interpellés dimanche alors qu'ils tentaient de prendre part à des manifestations non autorisées à Moscou et à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) pour protester contre le déroulement des législatives, a annoncé la police dans ces deux villes.
"Plus de 100 personnes ont été interpellées place Trioumfalnaïa (lieu de rassemblement traditionnel de l'opposition radicale, ndlr) après de multiples avertissements sur le caractère illégal de la manifestation", a déclaré la police de Moscou, citée par l'agence Interfax.
Parmi eux, l'écrivain et opposant Edouard Limonov, qui a annoncé son intention d'être candidat à la présidentielle de 2012.
"Honte!", ont scandé certains de ses partisans, "Limonov - président!".
Reunis dès 18h00 (14H00 GMT), les manifestants à Moscou étaient venus protester contre le déroulement des élections législatives organisées dimanche, qui devraient voir le parti du Premier ministre Vladimir Poutine, Russie unie, remporter la majorité.
Des fumigènes ont été lancés à plusieurs reprises alors que la police tentait de disperser le rassemblement.
"Personne ne m'a dit de venir ici, je suis venu par moi-même. J'ai senti qu'il fallait venir parce que j'en ai tellement marre. J'en ai tellement ras-le-bol. Je n'en peux plus", a déclaré Vill, un viel homme prenant part au rassemblement dans la capitale russe.
"J'espère que, peut-être pas moi, mais au moins mes enfants, mes petits-enfants pourront être libres", a-t-il ajouté.
De son côté, un étudiant de 22 ans, Filipp Piankovski, a déclaré: "Je ne suis pas d'accord avec le pouvoir en Russie et le régime de Poutine. C'est révoltant. C'est encore un Etat autoritaire. Cela nous est déjà arrivé en Russie. Et il est temps que ça s'arrête".
A Saint-Pétersbourg, 70 opposants qui tentaient d'organiser une manifestation non autorisée à Gostiny Dvor, dans le centre, ont également été interpellés, a indiqué à l'AFP Viatcheslav Steptchenko, porte-parole de la police. Ces chiffres ont été confirmés par un correspondant de l'AFP sur place.
"Vos élections sont une farce", criaient environ 400 manifestants dans la deuxième ville russe.
"Une élection sans opposition est un crime", disait une pancarte brandie par un manifestant.