Les hommes de Laurent Blanc, qui ont hérité du dernier chapeau, connaîtront ce vendredi leurs adversaires de poule à l'Euro-2012. Tour d'horizon des différents scénarios qui attendent l'équipe de France.
AFP - L'équipe de France, qui a hérité du dernier chapeau, espère ne pas connaître de catastrophe lors du tirage au sort de l'Euro-2012, vendredi à Kiev, et ne pas croiser la route des cadors comme l'Espagne, les Pays-Bas, l'Allemagne ou le Portugal. Le point sur les différentes options pour les hommes de Laurent Blanc.
Le tirage à éviter : Espagne ou Pays-Bas, Allemagne, Portugal
Championne du monde et d'Europe, l'Espagne sera logiquement très attendue en Pologne et en Ukraine avec un record en point de mire: devenir la première nation à se succéder à elle-même dans l'histoire de l'Euro.
Mais l'euphorie du Mondial-2010 a laissé place à un léger doute, les hommes de Vicente Del Bosque ayant enregistré quatre défaites en amical contre des pays-majeurs (Argentine, Portugal, Italie, Angleterre) depuis leur couronnement en Afrique du Sud.
Surclassés par l'Espagne en 2010 en amical au Stade de France (2-0), les Bleus savent en tout cas à quoi s'attendre contre un pays qu'ils retrouveront fin 2012 lors de leur campagne qualificative pour la prochaine Coupe du monde.
Emmenée par une génération exceptionnelle (Özil, Khedira, Müller, Götze, Schweinsteiger), la Nationalmanschaft est assurément l'autre équipe à éviter absolument tant elle dégage une puissance collective et offensive impressionnante.
Les Allemands semblent programmés pour un 4e titre continental après avoir trusté les places d'honneur ces dernières années (3e des deux dernières Coupes du monde et finaliste de l'Euro-2008).
Vice-champions du monde en 2010, les Pays-Bas ont encore échoué aux portes de la gloire mais ne manquent pas de talents avec le canonnier Van Persie et le métronome Sneijder. Robben est lui titulaire... à l'infirmerie.
Le Portugal dispose lui avec Ronaldo, Nani et Coentrao d'individualités brillantes mais elles ne l'ont pas empêché d'en passer par les barrages pour obtenir son billet pour l'Euro. Il est donc compliqué de situer sa vraie valeur, très dépendante des humeurs et des caprices de la star du Real Madrid.
Le tirage idéal : Pologne ou Ukraine, Russie, Grèce
Sportivement, rien ne justifie la présence de la Pologne et de l'Ukraine parmi les têtes de série. Le spectre d'une élimination sans gloire au premier tour, comme pour les deux co-organisateurs de 2008, l'Autriche et la Suisse, hante ainsi les esprits de deux nations dénuées de vedettes, hormis le déclinant Andrei Shevchenko côté ukrainien.
Les Bleus avaient d'ailleurs eu un petit aperçu des lacunes de leurs futurs hôtes en les dominant assez facilement sur leurs terres lors de leur tournée en Europe de l'Est en juin (4-1 en Ukraine, 1-0 en Pologne).
Les Russes, relancés par Dick Advocaat après avoir raté le train de la Coupe du monde 2010, restent eux largement dépendants des prestations de leur star Archavine, révélation du Championnat d'Europe il y a quatre ans et en sommeil depuis, tant en sélection qu'à Arsenal.
La Grèce rappellera forcément de mauvais souvenirs aux Bleus, éliminés 1-0 en 2004 en quart de finale du Championnat d'Europe par la bande d'Otto Rehhagel, prélude à un sacre surprenant. Le style de l'équipe n'a pas varié d'un iota par rapport à cette période dorée, les Grecs misant avant tout sur une grosse défense et un bloc très compact.
Un moindre mal : Italie ou Angleterre, Croatie ou Suède
La Nazionale est en pleine reconstruction et n'a pas retrouvé la flamme qui lui avait permis de monter sur le toit du monde en 2006.
Cet Euro sera sans doute la dernière occasion pour Fabio Capello d'offrir un trophée international qui manque à l'Angleterre depuis 1966. Avec un Rooney pour le moment suspendu pour le 1er tour, la route sera longue pour les Anglais que la nouvelle équipe de France de Laurent Blanc n'avait pas eu de mal à dominer à Wembley en novembre 2010.
La Croatie avec Modric et la Suède avec Ibrahimovic disposent de deux talents purs mais le reste de la sélection ne semble pas au-dessus des Bleus.