Un attentat-suicide à la voiture piégée a été perpétré ce lundi à proximité de la prison de Hout à Taji, à 25 kilomètres au nord de Bagdad. Selon le ministère de la Défense, le bilan est de 11 morts et 15 blessés.
AFP - Au moins onze personnes ont été tuées et 15 blessées dans une attaque-suicide lundi matin à proximité d'une prison proche de Bagdad, après une série d'attentats qui a déjà fait des dizaines de morts dans le pays la semaine dernière.
Une voiture piégée a explosé près de la prison de Hout à Taji (25 km au nord de Bagdad) vers 08H00 (05H00 GMT), ont indiqué des sources de sécurité sous couvert de l'anonymat.
Selon un responsable du ministère de l'Intérieur, le bilan est de 11 morts et 20 blessés, tandis qu'une autre source au ministère de la Défense a avancé un bilan de 11 tués et 15 blessés. Les morts et les blessés sont des policiers, des gardes de sécurité et des employés de la prison, ont-ils précisé.
Selon un porte-parole du ministère de la Justice, Haidar al-Saadi, six des victimes étaient des policiers venus prendre leur poste à la prison. Selon lui, le kamikaze a fait exploser sa charge alors qu'il se trouvait sur la voie rapide, tout près de la prison.
"Le kamikaze ne visait pas la prison", a de son côté déclaré le porte-parole du commandement des opérations de Bagdad, le général Qassem Atta. "Il s'est fait exploser sur l'autoroute près de la prison, là où des membres des familles de prisonniers étaient rassemblés" en attendant de pouvoir leur rendre visite, a-t-il précisé.
Ces violences interviennent à quelques semaines de la fin des opérations de retrait de l'armée américaine en Irak, prévue d'ici à la fin de l'année.
Cette attaque porte à au moins 55 personnes le nombre de tués depuis mardi dans la série d'attentats et d'attaques à main armée qui a frappé plusieurs villes d'Irak.
La plus meurtrière a fait 19 morts et au moins 65 blessés jeudi soir dans la grande ville portuaire de Bassora (sud). Samedi, au moins 16 personnes ont été tuées dans deux attentats à la bombe et lors d'une attaque perpétrée par des inconnus armés à Bagdad et à Abou Ghraib.
Le général Lloyd Austin, commandant des forces américaines en Irak, avait prévenu lundi dernier que le pays devait s'attendre à "quelques turbulences" en matière de sécurité au moment du retrait américain, car "différents éléments vont tenter d'accroître leur liberté de mouvement et leur liberté d'action".