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Jour 4, les Denon ou une famille face à la crise

Elle est militante aux côtés du LKP, le collectif à l'origine de la grève générale, lui la soutient. Comme une majorité de Guadeloupéens, la famille Denon appartient à la classe moyenne et se plaint des prix élevés.

Une famille de la classe moyenne, comme une majorité de Guadeloupéens

Nous nous rendons à Sainte-Rose, sur la Basse-Terre, quartier La Boucan. Le pont qui mène au quartier est calciné et le rond-point est envahi par des carcasses de voitures et de camions.

La famille Denon vit ici. Elle est militante et lui la soutient. Elle était sur les barrages aux côtés de LKP, le collectif à l'origine de la grève générale. Une famille de la classe moyenne, comme une majorité de Guadeloupéens.

Eux aussi se plaignent des prix élevés. "Regardez cette robe, je l’ai payée 2 500 francs à l’époque, rue Frébaut, en Guadeloupe. Et quelques mois plus tard, j’ai vu la même à 180 francs sur le marché de Sarcelles (Val d’Oise, 95). C’est un scandale !"

Les Denon mangent local. Ils nous invitent à goûter les ignames, les bananes vertes (poyo) et de la queue de porc en sauce épicée. "Un plat bien de chez nous", insiste madame Denon. Mais ils mangent aussi des produits importés, "des produits venant de France", nous font-ils remarquer.

Quand nous quittons La Boucan, un embouteillage nous oblige à faire un petit détour. Des gendarmes ont stoppé la circulation pour permettre aux dépanneuses d’évacuer les carcasses de voitures qui jonchent le rond-point.

Les traces des révoltes urbaines de cette semaine commencent à être effacer. La vie reprend... Tout comme la circulation.