Presse internationale, Jeudi 24 novembre. Au menu de la presse internationale ce matin, les brutalités des forces de l’ordre égyptiennes, le démission de Saleh au Yémen et le rapport sur les violences à Bahreïn. Et les législatives de demain au Maroc.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse internationale avec les violences au Caire, avec un reportage du Guardian .
Le quotidien britannique a choisi de raconter ces violences de l’intérieur, en donnant la parole à une Cairote, Adhaf Soueif, qui raconte comment chaque coup de feu tiré par les forces de l’ordre renforce la détermination des manifestants, comment, chaque matin, les habitants du Caire reçoivent ce message sur leur téléphone : «Prenez un bon petit déjeuner. Dans votre sac à dos, emportez un masque à gaz. Écrivez votre nom sur votre bras. Inscrivez vos coordonnées dans votre portable. Et rejoignez-nous place Tahrir» et comment, malgré une répression qui ne faiblit pas, c’est ce qu’ils font, tout simplement, chaque matin.
Face à eux, des forces de l’ordre que The Daily Beast décrit comme particulièrement brutales et corrompues. La police égyptienne lutte pour sa survie explique le site, et c’est justement cette brutalité et cette corruption qui ont ramené les manifestants place Tahrir. C’est un ancien policier égyptien qui le dit lui-même: «le ministère de l’Intérieur ne respecte pas la loi, il ne respecte pas les droits de l’Homme, il ne respecte pas la dignité des citoyens».
Et alors que la répression se poursuit en Égypte, au Yémen, Ali Abdallah Saleh a accepté de quitter le pouvoir. Une démission qui intervient aussi à un moment où le Bahreïn annonce accepter les conclusions de la commission d'enquête sur la répression de la contestation. Un rapport qui dénonce un «usage excessif et injustifié de la force» de la part des autorités, qui disent qu’elle vont sanctionner les responsables.
Mais d’après The Washington Post , le départ de Saleh comme les déclarations de bonnes intentions bahreïnies ne vont pas suffire à calmer les protestataires.
Une sortie du tunnel qui s’annonce longue, on l’aura compris, à voir également avec ce dessin publié par Gulf News, où l’on voit un Yéménite escalader une très, très, très haute échelle pour parvenir à la lumière.
On passe maintenant au Maroc, où ont lieu demain les législatives anticipées, un scrutin qui ne suscite pas l’enthousiasme des Marocains. C’est un euphémisme, puisque le Mouvement du 20-Février, qui est né au moment du printemps arabe, a appelé à un boycott de ces élections et a été rallié depuis par d'autres organisations politiques. Pour ces militants, le scrutin de demain ne va modifier en rien la situation. À voir ce matin sur le site marocain larbi.org, avec cette tribune qui explique que malgré ses promesses de réforme, «le pouvoir a repris ses pratiques détestables comme avant».
On termine avec une loi qui vient d’être votée en Afrique du Sud, et qui est en train de susciter un immense tollé dans la presse sud-africaine.
À voir notamment à la Une du quotidien Mail and Guardian qui évoque, comme l’ensemble de la presse sud-africaine ce matin, «un vote de la honte». Il s’agit d’une loi qui prévoit une condamnation à cinq ans de prison pour les journalistes qui publieraient des informations classées secrètes. Et les peines pourraient atteindre vingt-cinq ans d'emprisonnement en cas de présomption d'espionnage.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.