La commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté ce mardi - par 122 voix - une résolution condamnant le régime de Damas pour sa répression sanglante des manifestations. Moscou et Pékin se sont abstenus.
AFP- La Commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi une résolution condamnant la répression sanglante des manifestations en Syrie et la "persécution" exercée par le régime syrien à l'encontre des manifestants.
La résolution, adoptée à une large majorité de 122 votes pour, 13 contre et 41 abstentions, condamne les "exécutions arbitraires et l'usage excessif de la force" contre les manifestants qui réclament le départ du président Bachar al-Assad et appelle les "autorités syriennes à immédiatement cesser toutes les violations des droits de l'homme".
Les pays ayant approuvé cette résolution y expriment leur "profonde inquiétude" à propos de l'usage de la violence par le gouvernement du président Assad contre la population.
Le texte adopté "condamne sévèrement les violations des droits de l'homme graves et systématiques par les autorités syriennes, telles que les exécutions arbitraires, l'usage excessif de la force et la persécution et le meurtre de manifestants et défenseurs des droits de l'homme".
L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, a accusé les parrains européens de la résolution, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, "d'incitation à la guerre civile" dans son pays.
La résolution condamne "les détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus, dont des enfants".
La Commission des droits de l'homme appelle les autorités syriennes "à protéger la population et à se conformer à ses obligations au regard de la législation internationale sur les droits de l'homme".