
Dans un communiqué, la France a soumis à ses partenaires de la communauté internationale de nouvelles sanctions "d’une ampleur sans précédent" pour convaincre la République islamique d'Iran de renoncer à son programme nucléaire militaire.
AFP - La France a proposé lundi à ses partenaires de geler "dès à présent" les avoirs de la banque centrale et d'interrompre les achats de pétrole iraniens pour convaincre Téhéran de renoncer à son programme nucléaire militaire, dans un courrier rendu public par l'Elysée.
Ces propositions françaises de "nouvelles sanctions d'une ampleur sans précédent" ont été adressées par lettre aux dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, du Japon, du Royaume-Uni, ainsi qu'au président du Conseil européen et au président de la Commission européenne, ajoute la présidence dans un communiqué.
"Alors que l'Iran accélère son programme nucléaire, refuse la négociation, et condamne son peuple à l'isolement, la France préconise de nouvelles sanctions d'une ampleur sans précédent, pour convaincre l'Iran qu'il doit négocier", poursuit l'Elysée.
"L'Iran poursuit depuis plus de dix ans un programme nucléaire illégal et développe une capacité nucléaire militaire, comme vient de le montrer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Six résolutions du Conseil de sécurité ont déjà sanctionné la poursuite de ces activités. Une nouvelle résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA vient de dénoncer la poursuite de ces activités par l'Iran", indique le texte.
"Ce comportement du régime iranien constitue une menace grave et urgente à la paix. A la menace inacceptable de prolifération nucléaire s'ajoute le risque d'entraîner une escalade militaire dans la région, dont les conséquences seraient catastrophiques pour l'Iran et pour le monde", ajoute la présidence française.
En conséquence, la France a proposé de "geler dès à présent les avoirs de la banque centrale d'Iran" et d'"interrompre les achats de pétrole iranien" en "concertation avec les pays de la région".
"Nous demandons à l'Iran de suspendre immédiatement toutes ses activités nucléaires et balistiques interdites" et de "cesser ses menaces à l'encontre de ses voisins et des pays de la région", conclut l'Elysée, ajoutant que "si l'Iran le souhaite, une négociation de bonne foi, que nos pays ont toujours appelée de leurs voeux, est possible".
La proposition française intervient alors que les Etats-Unis devaient dévoiler plus tard en soirée de "nouvelles mesures" destinées à "augmenter la pression" contre l'Iran. A Londres, le gouvernement a annoncé lundi avant Paris que la Grande-Bretagne imposait une rupture de tous les liens existant entre le secteur financier britannique et les banques d'Iran, y compris la banque centrale du pays.