
Israël rapporte qu'une roquette tirée depuis le Liban a frappé le nord du pays, blessant une femme. Les services de sécurité libanais affirment que l'armée israélienne a, de son côté, tiré sept obus sur le Sud-Liban.
AFP - Sept obus d'artillerie israéliens se sont abattus samedi matin sur une région du sud du Liban située à dix kilomètres de la frontière, en représailles à des roquettes lancées sur l'Etat hébreu à partir du territoire libanais, a annoncé à l'AFP l'armée libanaise.
"L'ennemi israélien a agressé le Liban en tirant l'un après l'autre sept obus d'artillerie sur la région d'el-Qlailé, au sud de (la ville côtière) de Tyr. Les forces armées inspectent la région", a précisé le porte-parole.
Le responsable avait auparavant fait état de trois obus.
"Trois roquettes ont été tirées à partir du Liban et deux sont tombées sur le territoire libanais. Une troisième a traversé la frontière", a-t-il par ailleurs souligné.
De son côté, la radio publique israélienne a annoncé qu'une femme avait été légèrement blessée près de la ville de Maalot, située à proximité de la frontière libanaise, par l'explosion d'une roquette tirée à partir du Liban vers le nord d'Israël.
Au Liban, des habitants paniqués fuyaient la zone frontalière avec Israël, a rapporté un correspondant de l'AFP.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a mis en place des points de contrôle et empêchait les habitants de se rendre à proximité de la zone des bombardements, selon les habitants d'el-Henniyé, qui se trouve dans la région d'el-Qlailé.
Selon ces mêmes habitants, les trois roquettes ont été lancées à partir d'une vallée proche de leur village.
Plusieurs patrouilles de la Finul, notamment du contingent italien, étaient visibles sur la route côtière du sud du pays.
Le 14 janvier, trois roquettes avaient été tirées du Liban.
Ces tirs de roquettes, qui n'ont pas fait de victime, étaient les deuxièmes depuis le lancement par Israël, le 27 décembre, d'une offensive dans la bande de Gaza qui a fait plus de 1.300 parmi les Palestiniens.
L'armée libanaise et la Finul ont à plusieurs reprises indiqué que des roquettes prêtes à être tirées avaient été découvertes au cours des dernières semaines dans des localités libanaises du sud du pays.
A la mi-janvier, Israël a même mis en garde, par voie d'appels téléphoniques, les habitants du sud du Liban.
Le Hezbollah chiite pro-iranien contre lequel l'armée israélienne avait mené une guerre durant l'été 2006 avait nié son implication dans ces tirs.
Des analystes avaient toutefois estimé que ces tirs avaient été l'oeuvre d'un groupuscule palestinien qui aurait agi avec l'accord tacite du Hezbollah.
Le gouvernement israélien a prévenu au cours des derniers mois qu'il tiendrait non seulement le Hezbollah mais également les dirigeants libanais pour responsables des attaques visant son territoire, en soulignant que le mouvement chiite pro-iranien fait partie du gouvernement libanais.