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Depuis Istanbul, où il vit en exil, le chef de file des Frères musulmans syriens a dit accepter l'idée que la Turquie intervienne en Syrie pour protéger la population civile. Mercredi, la Ligue arabe a lancé un ultimatum au régime de Damas.
AFP - Le leader en exil des Frères musulmans syriens Mohammad Riad Shakfa a affirmé jeudi à Istanbul que les Syriens seraient prêts à accepter une "intervention" turque en Syrie pour protéger la population des violences commises par le régime de Damas.
"Le peuple syrien acceptera une intervention (en Syrie) venant de Turquie, plutôt que de l'Occident, s'il s'agit de protéger les civils", a déclaré M. Shakfa lors d'une conférence de presse, en réponse à une question sur les moyens pour la communauté internationale de soutenir l'opposition syrienne.
Des manifestants syriens ont attaqué mercredi l'ambassade du Maroc à Damas à coups de pierres et d'oeufs, a indiqué l'ambassadeur de ce pays, qui accueille une réunion de la Ligue arabe censée entériner la suspension du régime syrien de l'organisation panarabe.
"Nous pouvons avoir besoin de demander davantage de la Turquie car c'est un voisin", a-t-il également dit, sans élaborer d'avantage sur la nature de l'intervention que la confrérie pourrait considérer comme acceptable.
Le quotidien pro-gouvernemental Sabah a rapporté jeudi que le Conseil national syrien (CNS), regroupant l'opposition syrienne dont les Frères musulmans, avait demandé à la Turquie qu'elle établisse une zone d'interdiction de vol le long de sa frontière, côté syrien, pour protéger la population syrienne.
Interrogé sur ces allégations, Mohammed Farouk Tayfour, responsable politique des Frères musulmans et membre du CNS, a refusé de s'exprimer, indiquant seulement avoir discuté avec plusieurs gouvernements de "tous les moyens possibles" pour arrêter les violences.
"Nous ne voulons pas d'une intervention étrangère mais nous voulons faire cesser les violences en poussant la communauté internationale à agir", a déclaré M. Tayfour.
"Si une intervention étrangère a lieu, ce que nous ne souhaitons pas, ce sera la faute de ce régime. A partir de ce point, toute la responsabilité retombera sur le régime dictatorial de la Syrie", a-t-il poursuivi.