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Rose Kabuye à Paris pour être entendue par les juges

Rose Kabuye, ex-chef du protocole rwandais, est arrivée à Paris où elle doit être présentée aux juges. Elle a été arrêtée en Allemagne pour son rôle présumé dans l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, le 6 avril 1994.

Lire la réaction d'un habitant de Kigali sur notre site des Observateurs : "Kigali manifeste contre l'extradition vers la France de Rose Kabuye".

Rose Kabuye, une Rwandaise arrêtée en Allemagne dans l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président Habyarimana en 1994, est arrivée mercredi à Paris et était en cours de transfert au palais de justice de Paris, a annoncé à l'AFP l'un de ses avocats.

L'avion d'Air France en provenance de Francfort (Allemagne) qui transportait cette proche du président rwandais Paul Kagame, s'est posé peu après 15H00 à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle où Rose Kabuye a été "accueillie par un important comité d'accueil" de policiers, a déclaré Me Bernard Maingain.

Plusieurs policiers français avaient pris place à bord de l'avion, avait de son côté indiqué Hildegard Becker-Toussaint, chef du parquet de la cour d'appel de Francfort.

Mme Kabuye "est transférée" au palais de justice, a ajouté Me Maingain. Elle doit être entendue par le juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic, qui enquête sur cet attentat, signal déclencheur du génocide de 1994 qui a causé la mort d'environ 800.000 Tutsis et Hutus modérés, selon l'Onu.

A l'issue de cette présentation, Mme Kabuye est susceptible d'être mise en examen pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste, selon une source proche du dossier.

En cas de mise en examen, elle peut être placée en détention provisoire ou remise en liberté, éventuellement assortie d'un contrôle judiciaire.

Chef du protocole de la présidence rwandaise, Rose Kabuye, 47 ans, a été arrêtée le 9 novembre à l'aéroport de Francfort sur la base d'un mandat d'arrêt européen émis par la France.

Les juges antiterroristes la soupçonnent, ainsi que huit autres Rwandais, d'avoir participé à cet attentat.