Neuf combattants islamistes ont été tués par l'armée kényane lors d'un échange de tirs dans un camp Shebab au sud de la Somalie, à la frontière avec le Kenya, selon un porte-parole militaire qui affirme qu'une cargaison d'armes a été saisie.
AFP - L'armée kényane a affirmé dimanche avoir tué neuf combattants islamistes somaliens lors d'une fusillade dans le sud de la Somalie, où elle a déployé depuis mi-octobre des troupes pour combattre les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Quatre soldats kényans ont été blessés lors de cet échange de tirs samedi soir, a indiqué le porte-parole de l'armée, le commandant Emmanuel Chirchir dans un message sur Twitter, sans toutefois donner de précision sur le lieu des violences.
"Le 12 novembre à 22H30", les troupes de l'armée kényane et du gouvernement de Mogadiscio "sont tombées sur un camp shebab, lors d'une patrouille, et ont tué neuf d'entre eux", a-t-il précisé. "Les militaires kényans ont saisi des munitions, des armes et des RPG (lance-roquettes)", selon lui.
L'armée kényane a également lancé un raid sur une ville frontalière samedi soir. Quatre hommes ont été arrêtés dont un Kényan, à la suite d'un renseignement selon lequel des combattants étaient en train d'acheter des armes dans cette localité somalienne.
Trois femmes somaliennes ont également été interpellées. Des armes ont été saisies, notamment deux AK-47, des munitions, des lance-roquettes et 9.200 dollars.
Les soldats kényans ont franchi le 14 octobre la frontière avec la Somalie, avec un soutien aérien et l'objectif de "réduire grandement" les capacités des shebab".
Les islamistes somaliens sont accusés par le Kenya d'avoir violé son intégrité territoriale et de menacer ses intérêts économiques, notamment le secteur touristique, un des principaux pourvoyeurs en devises du pays, dont les réserves d'animaux sont célèbres dans le monde entier.
Ils ont cependant démenti être derrière les enlèvements successifs de quatre Européennes, perpétrés dans l'est du Kenya, et qui semblent avoir déclenché l'intervention militaire.
Mais, un mois après son intervention, l'armée kényane est littéralement embourbée, la saison des pluies freinant sa progression.
Jusqu'à présent, les combats au sol ont été inexistants, à l'exception de très rares embuscades shebab, et c'est essentiellement l'aviation kényane qui a mené l'offensive à ce jour contre les positions islamistes.
Samedi, l'armée kényane a indiqué que les islamistes somaliens utilisaient dorénavant des engins explosifs artisanaux et se déplaçaient en groupes restreints, changeant ainsi de stratégie.
Le mois dernier, une personne a été tuée et plusieurs blessées dans deux attaques à la grenade à Nairobi, que la police à attribué aux shebab.
Et au moins six personnes sont mortes à la suite d'attaques à la grenade et des embuscades dans des régions près de la frontière poreuse séparant le Kenya de la Somalie ces dernières semaines.