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La Chambre des députés adopte les mesures d'austérité

Après le Sénat, la chambre des députés a adopté samedi la loi de stabilité financière, comme promis à l'Union européenne. Cette étape ouvre la voie à une démission de Silvio Berlusconi et à la formation d'un nouveau gouvernement.

AFP - Les députés italiens ont adopté définitivement samedi le train de mesures promises à l'Union européenne pour réduire la dette et relancer la croissance, ouvrant la voie à la démission annoncée du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

Un conseil des ministres est prévu dans la foulée de ce vote du Parlement, à la suite duquel le Cavaliere, 75 ans, remettra son mandat au président de la République, Giorgio Napolitano, qui devrait passer le relais à l'ex-commissaire européen Mario Monti.

Dans une ambiance survoltée, les députés ont adopté le texte par 380 voix pour, 26 contre, et deux abstentions. Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, n'a pris part au vote pour ne pas entraver l'adoption de ces mesures cruciales.

"Aujourd'hui, le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire", a déclaré Dario Franceschini, député du Parti démocrate, le principal parti d'opposition.

L'Italie est "un pays qui a envie de tourner la page et de recommencer à zéro. Demain, nous entrons dans une nouvelle ère: nous devons reconstruire sur les cendres: l'économie, la justice, la loi électorale...", a-t-il poursuivi.

De son côté, Fabrizio Cicchitto, du Peuple de la Liberté (PDL), le parti de M. Berlusconi, a affirmé que ce dernier avait accepté de démissionner "alors qu'il n'était pas obligé de le faire".

"Il a démontré une conscience nationale, nous l'en remercions et lui exprimons notre solidarité pour les attaques dont il a fait l'objet", a-t-il ajouté sous les huées de nombreux députés.

Pendant les débats, quelques centaines de manifestants se sont retrouvés aux abords du Parlement à Rome aux cris de "Démission, démission". Brandissant des drapeaux italiens tricolores -vert, blanc, rouge- , certains arboraient des pancartes "bye-bye Silvio!".

L'enveloppe de mesures promises à l'UE porte, notamment, sur des cessions d'actifs publics, les retraites, les libéralisations, la simplification des procédures administratives ou les incitations à l'embauche.

La réforme du marché du travail, également promise et destinée à faciliter les licenciements, ne fait en revanche pas partie de ce paquet de mesures et doit être adoptée dans un deuxième temps, après une négociation avec les partenaires sociaux.