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Selon les États-Unis, qui soutiennent que le départ de Bachar al-Assad est "inévitable", plusieurs pays arabes auraient proposé d'offrir un refuge au président syrien. Sur place, la répression ne faiblit pas en dépit des négociations.

REUTERS - Le départ du président syrien Bachar el Assad est “inévitable”, et plusieurs Etats arabes ont entrepris de lui proposer l’exil sur leur territoire, a déclaré mercredi Jeffrey Feltman, secrétaire d’Etat adjoint chargé des affaires proches-orientales, devant une commission sénatoriale.

Sept mois après le début de l’insurrection contre le régime syrien, de nouvelles violences ont fait huit morts et 25 blessés mercredi lorsque l’armée a ouvert le feu sur des manifestants à Damas.

Les autorités syriennes, qui accusent des “terroristes” et des militants islamistes d’être à l’origine des troubles, ont accepté le plan conclu le 2 novembre par la Ligue arabe et donc de retirer l’armée des villes, libérer les prisonniers politiques et ouvrir le dialogue avec l’opposition.

Mais la répression n’a pas faibli pour autant.

“Presque tous les dirigeants et ministres arabes des Affaires étrangères auxquels j’ai parlé disent la même chose: le pouvoir d’Assad touche à sa fin. C’est inévitable”, a déclaré Feltman.

“Certains de ces Arabes ont même commencé à offrir l’asile à Assad afin de l’encourager à partir rapidement”, a-t-il ajouté, sans citer les pays ayant soumis une telle offre à Damas.

Feltman a également dit espérer qu’Assad et son entourage proche choisiraient “de s’en aller volontairement”.

Les autorités syriennes affirment qu’au cours des sept derniers mois, des activistes islamistes et des gangs armés et soutenus par des puissances étrangères ont tué 1.100 membres des forces de sécurité.

Selon l’Onu, la répression de manifestations a fait 3.500 morts sur cette même période. Les militants syriens opposés à Bachar el Assad avancent quant à eux un bilan de 4.200 civils tués.