
Le Conseil national syrien appelle les États membres de la Ligue arabe à adopter des mesures sévères contre le régime d'Assad. L'opposition réclame également que le régime soit poursuivi par la CPI pour violations des droits de l'Homme et "génocide".
AFP - Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition et continue de réclamer le départ du président Bachar al-Assad, a lancé une campagne auprès des pays arabes pour réclamer des mesures sévères contre le régime de Damas.
"Le CNS a entamé une action politique tous azimuts pour exhorter les Etats membres de la Ligue arabe à adopter une position ferme et efficace contre le régime syrien, à la mesure des dangereux développements en Syrie, dans la ville de Homs en particulier", a affirmé le Conseil dans un communiqué publié mardi.
Il prévoit d'envoyer des émissaires en Algérie, au Soudan, à Oman et au Qatar et d'établir des contacts avec l'Arabie saoudite, l'Irak, la Jordanie, les Emirats arabes unis, la Libye et le Koweït pour les informer des "crimes horribles commis par le régime à Homs" et ailleurs dans le pays.
Une délégation du CNS doit en outre se rendre au siège de la Ligue arabe au Caire où des réunions ministérielles sont prévues sur la Syrie les 11 et 12 novembre, pour "transmettre les demandes du peuple syrien", ajoute le texte en exigeant de la Ligue arabe qu'elle suspende l'adhésion de la Syrie et impose des sanctions économiques et diplomatiques au régime.
Le Conseil réclame également que le régime soit poursuivi par la Cour pénale internationale pour violations des droits de l'Homme et "génocide" et appelle à soutenir les efforts de l'ONU en vue d'assurer une protection à la population civile en Syrie, à Homs en particulier.
Il demande enfin qu'il soit reconnu comme "représentant légitime du peuple syrien et de la révolution".
La veille, le CNS a accusé les forces gouvernementales de commettre des "massacres barbares" à Homs (centre), un haut lieu de la révolte pilonné et assiégé par les troupes du régime, déclarant Homs "ville sinistrée" et réclamant "l'envoi immédiat d'observateurs internationaux".
Faisant fi des pressions occidentales et arabes, les forces syriennes ont poursuivi la répression de la contestation, faisant plus de 80 morts depuis l'acceptation le 2 novembre par le régime d'un plan arabe censé mettre fin aux violences.