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"Syrie: allons chasser les oiseaux"

Presse internationale, Lundi 31 octobre. Au menu de la presse internationale ce matin, la répression en Syrie, où l’armée donne le top départ des opérations punitives par ces mots : "Allons chasser les oiseaux", et où les intellectuels restent pour la plupart silencieux.

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On commence cette revue de presse internationale avec la grève de la compagnie aérienne Qantas, qui a bouleversé pendant plusieurs jours le quotidien des Australiens.
Une grève a priori finie puisque les tribunaux ont ordonné aux salariés de reprendre le travail, mais qui a mis l’Australie sens dessus dessous - voyez à ce sujet la Une du Sydney Morning Herald : «La crise chez Qantas étrangle la nation», avec un édito extrêmement virulent sur le «manque général de leadership qui a provoqué cette grève». Tout le monde en prend pour son grade.
En Syrie, la répression continue de tourner à plein régime, et The Daily Beast revient sur les tentatives des déserteurs de l’armée pour organiser la riposte.
Le site a rencontré un officier qui a fait défection, et qui a trouvé refuge au Liban.
Il raconte comment ses supérieurs donnent le top départ des opérations punitives, par ces mots: «Allons chasser les oiseaux», les tirs à balles réelles sur les manifestants, visés au cou et à la tête. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années qui a rejoint l’Armée syrienne libre qui veut aujourd’hui en découdre avec le régime de Bachar el-Assad, après 8 mois de marches pacifiques sans grands résultats.
Et alors que les désertions se multiplient au sein de l’armée, les intellectuels syriens peinent à se faire entendre.
C’est à voir avec un article publié par The New York Times , qui se demande pourquoi les intellectuels syriens sont finalement aussi peu audibles.
Le journal évoque le cas du poète syrien Adonis, qui est réfugié en France, et dont la lettre adressée en juin dernier au gouvernement syrien aurait déçu beaucoup de ses compatriotes. The New York Times qui explique que la plupart des intellectuels arabes semblent aujourd’hui en décalage avec la jeunesse qui manifeste dans les rues.
Au fil des années, ces intellectuels n’auraient pas vraiment réussi à trouver un espace où exister, entre la répression brutale d’un côté et la montée étouffante de l’islamisme de l’autre.
Et puis ce matin des révélations sont à la Une de The Independent , sur la façon dont la banque HSBC aurait contribué à aider l’armée égyptienne à réprimer les dissidents.
Le journal qui se fait l’écho d’accusations émises par plusieurs associations des droits de l’homme et des ONG égyptiennes, qui racontent que la banque HSBC les aurait contactés pour obtenir des informations sur leurs comptes et leur travail en Egypte. Bref, les généraux égyptiens utiliseraient toutes les ficelles à leur disposition pour mettre la pression sur leurs opposants, et notamment sur tous ceux qui auraient la mauvaise idée d’enquêter sur les abus de pouvoir commis par l’armée.
Et on termine cette revue de presse avec l’idée la plus saugrenue du mois, une idée qui germé dans l’esprit d’un Américain - un homme qui gère un cabinet d’avocats dans l’état de New York et représente plusieurs grosses banques spécialisées dans les prêts hypothécaires, comme Citigroup ou encore JP Morgan qui se sont illustrées en condamnant à l’expulsion de leur domicile de milliers d’Américains en faillite.
Figurez-vous que cet homme a eu une drôle d’idée pour célébrer Halloween dans son entreprise: il a proposé à ses employés de se déguiser en clochards, et en sans domicile fixe…à voir dans The New York Times .
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