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La presse internationale revient largement sur la crise de la dette européenne et le sommet de Bruxelles. A commencer par le journal allemand Die Welt, qui salue l’accord trouvé à Bruxelles sur le renforcement du FESF, et sur la réduction de la dette grecque : «c’est une bonne nouvelle que l’Europe peut agir en situation de crise» dit le journal. Mais l’Eurozone est-elle sauvée ? Non selon Die Welt. Car la zone euro est surendettée et on n’a soigné que les symptômes au sommet de Bruxelles : il faudrait réformer «les structures économiques partiellement archaïques» de nombreux pays comme l’Italie. Die Welt souligne aussi que le risque encouru par les pays comme la Chine qui seraient sur le point d’aider l’Europe à relever la tête est énorme : la spirale de l’endettement pourrait devenir «incontrôlable».

The Independent lui aussi salue «le tournant historique du sommet de bruxelles», d’une importance cruciale «non pas tant pour la résolution de la crise dans l’Eurozone mais pour le futur de l’Europe lui-même». Si The Independent rappelle que les effets de ce plan ne se ressentiront pas avant des semaines, ces mesures s’accompagnent dès à présent de discussions «révolutionnaires» dit le journal…on a en effet évoqué à Bruxelles la possibilité d’une harmonisation européenne plus grande niveau fiscalité, d’une surveillance accrue de Bruxelles sur les budgets des pays de l’Eurozone…bref c’est l’éventualité d’un approfondissement des liens entre les pays européens qui est envisagé. Un rapprochement, dit le journal, dont s’inquiète le premier ministre britannique David Cameron dont le pays ne fait pas partie de l’Eurozone.

The Independent qui établit aussi un palmarès des gagnants et des perdants du sommet de Bruxelles…Et la grande gagnante est Angela Merkel qui a «triomphé» en obtenant que les citoyens allemands ne contribuent pas davantage au FESF que ce qui était consenti jusqu’alors. C’est elle qui a véritablement mené la danse. Aux dépens de la France et de Nicolas Sarkozy qui y gagne aussi dans la mesure où l’idée française d’une politique économique unifiée en Europe gagne du terrain. Et parmi les perdants, la Grèce évidemment, qui reste « l’homme malade de l’Europe »…le sommet l’a juste « sorti de son lit de mort »…Mais aussi l’Italie qualifiée de « mauvais élève » qui doit maintenant «répondre à ses maîtres» : Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

Et pour résumer la situation, deux dessins à contempler…D’abord dans l’ International Herald Tribune : qui légende «I will survive» : «je survivrai»…la chanson bien connue de Gloria Gaynor semble ces jours-ci prendre la place de l’hymne de l’Union Européenne, l’hymne à la joie de Beethoven !! C’est ce que constatent à droite du dessin, des fonctionnaires européens qui ont l’air consterné! Au cœur du dessin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel célébrant en chanson leur accord de Bruxelles. Autre dessin dans Gulf News : le président français et la chancelière allemande qui atterrissent d’urgence, visiblement crispés à bord de l’avion de «sauvetage» de l’Europe, qui trébuche sur trois pays en bas de l’image : l’Espagne, l’Italie et la Grèce, ou l’engin perd même quelques roues…

Gulf News revient aussi sur la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie, et
tente de comprendre les raisons de la montée de l’islam politique au Moyen-Orient après les révolutions arabes. Pour le journal, les populations locales ont souffert pendant des décennies du règne sans partage de nombreux autocrates soutenus par l’occident et ils veulent maintenant tourner la page. Mais c’est aussi selon Gulf News le message de ces partis islamistes qui séduit : ils réussissent à exprimer les frustrations des classes populaires qui demandent une meilleure répartition des richesses et une justice sociale inspirée de l’islam, plus que « des démocraties inspirées de l’occident ».

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