logo

L'adresse hollande2012.fr cybersquattée et détournée vers le site de l'UMP

Le responsable de la campagne numérique de François Hollande veut saisir le juge des référés pour récupérer le nom de domaine hollande2012.fr, acheté en 2007 par un "cybersquatteur" et détourné un moment dans la nuit de lundi vers le site de l'UMP.

AFP - Un nom de domaine internet lié à François Hollande, le candidat PS à la présidentielle, a été "cybersquatté" et détourné un moment vers le site de l'UMP, a-t-on appris mardi auprès de son "responsable campagne numérique", qui entend saisir le juge des référés.

Ce responsable, Vincent Feltesse, annonce sur son blog mardi que le "nom de domaine hollande2012.fr a été acheté le 18 septembre 2007 par une personne, dont on peut imaginer qu’elle a (...) eu une stratégie de réservation massive de noms de domaines".

Il qualifie cette action de "cybersquattage", qui "consiste à réserver un nom de domaine correspondant à une marque ou une personne dans le but de lui revendre, à la façon d’un chantage, ou d’en abuser, par exemple en créant une redirection vers le site d’un concurrent".

"Ce cybersquatteur a décidé dans la nuit d’hier (lundi, ndlr) d’activer ce domaine et de le faire pointer vers le site de l’UMP", ajoute-t-il.

Jugeant qu'il s'agit "d’un abus dans l’utilisation des noms de domaine", M. Feltesse annonce que l'équipe a "décidé de saisir le juge des référés afin de récupérer ce domaine".

L'AFNIC, "organisme qui organise en France l’utilisation et la réservation des noms de domaine", a aussi "été saisi", ajoute-t-il.

M. Feltesse explique que ces phénomènes de "cybersquattage" apparaissent "à l’occasion de chaque campagne électorale en France comme à l’étranger".

"Les équipes font toujours de leur mieux pour réserver le maximum de noms de domaines autour de leur candidat", précise-t-il. "Au sein de l’équipe numérique de François Hollande, nous avons nous aussi réservé un maximum de nom de domaines liés à notre candidat (...), mais cette stratégie a ses limites, il existe toujours des combinaisons auxquelles on ne pense pas, ou des noms de domaine déjà réservés avant nous", affirme-t-il.

Mardi en fin d'après-midi, le nom de domaine hollande2012.fr ne renvoyait plus vers l'UMP, mais vers une personne se disant au chômage et annonçant que le nom de domaine allait être "libéré et remis à François Hollande", ajoutant "qui sait, peut-être a-t-il un emploi à me proposer ?".