À domicile, le Losc veut profiter de la méforme de l'Inter Milan, 17e de Serie A, pour se replacer en Ligue des Champions. Pour l'Olympique Lyonnais, qui rend visite à un Real Madrid en grande forme, la tâche sera plus délicate.
Lille ne compte que deux points en Ligue des champions avant la 3e journée et se retrouve quasiment dans l'obligation de battre l'Inter Milan, mardi à domicile : une grosse performance qui semble être dans ses cordes face à une équipe à la dérive.
L'Inter, surprise chez elle lors de la 1ère journée du groupe B par Trabzonspor (1-0) avant de se reprendre à Moscou devant le CSKA (3-2), est au plus mal en Serie A, n'échappant à la zone de relégation qu'à la différence de buts (17e).
Elle reste sur deux défaites : un lourd 3-0 à domicile contre Naples et un 2-1 chez le modeste Catane.
C'est la plus mauvaise défense d'Italie (13 buts encaissés) qui se présentera au Stadium Nord, une occasion à saisir pour Cole, Hazard et Sow, qui composent l'habituel trident offensif du Losc, voire Payet ou Jelen, qui ont tous les deux inscrit leur premier but de la saison samedi à Auxerre (victoire 3-1).
Le buteur sénégalais Moussa Sow, qui se remet d'une blessure à un pied, n'avait pas fait le déplacement à Auxerre, mais il devrait être opérationnel pour le choc face à l'Inter.
Quant à Joe Cole et Eden Hazard, beaucoup utilisés avant la trêve internationale, ils ont été préservés, n'entrant en jeu qu'en seconde période.
Hazard a néanmoins trouvé le temps de distribuer sa troisième passe décisive de la saison pour l'égalisation lilloise, signée Dimitri Payet.
Lille, qui n'a perdu qu'un match en Championnat cette saison (1-0 à domicile contre Montpellier), présente un bilan intéressant en coupes d'Europe (C3+C1) face aux clubs italiens (Genoa, AC Milan, Fiorentina, Parme), surtout à l'extérieur : trois victoires, un nul et une défaite à domicile ; trois succès contre un seul revers à l'extérieur.
L'Inter est prévenue mais le vainqueur de la Ligue des champions 2010 ne peut se permettre de sombrer aussi en C1 cette saison.
Les Gones pas favoris
Battu pour la première fois par le Real (3-0), en 8e de finale retour de la dernière édition de la Ligue des Champions en février, Lyon n'est plus en terrain conquis à Santiago-Bernabeu à l'heure d'affronter le club madrilène, mardi, en match de la 3e journée (Gr.D).
Les "Merengue" sont décomplexés vis-à-vis de l'OL, leur bête noire, qu'ils n'avaient jamais pu battre sur les sept premières confrontations entre les deux équipes, et seront favoris.
Lors de la dernière C1, non seulement les Madrilènes ont gagné chez eux pour la première fois contre les Lyonnais (après un résultat nul à l'aller 1-1), mais ils avaient enfin réussi à dépasser le stade des 8e de finale (ils sont allés en demi-finale) pour la première fois depuis 2004.
Aujourd'hui, l'OL n'a plus un effectif aussi riche qu'en 2005 ou en 2006, quand il humiliait les "Galactiques" (3-0) puis les "Hermétiques" (2-0) à Gerland avant d'obtenir à chaque fois un résultat nul au retour pour ravir la tête du groupe au Real, qu'il a aussi éliminé en 8e de finale en 2010 (1-0, 1-1).
Cette fois-ci, le match présente une importance à relativiser selon que l'OL compte vraiment viser la première place du groupe D ou seulement la deuxième, pour laquelle il est en concurrence avec l'Ajax Amsterdam, battu 3-0 à Santiago-Bernabeu, et avec lequel il a fait match nul (0-0) le 14 septembre avant de battre le Dinamo Zagreb (2-0) lors de la 2e journée.
"La première place est un objectif important pour le tirage des 8e, mais le favori du groupe reste le Real. On peut avoir un bon résultat sans marquer, un nul ne serait pas mauvais", souligne Bafétimbi Gomis.
Pour cette rencontre, présumée la plus difficile pour l'Olympique Lyonnais cette saison, à qui l'on a déjà proposé plusieurs révélateurs depuis le mois d'août, le club rhodanien déplore sans doute trop de blessés ou de joueurs en méforme parmi ses cadres, notamment dans l'animation du jeu, pour que ce test soit probant.