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Les États-Unis mènent des consultations avec le Conseil de sécurité au sujet de la tentative de complot iranien présumée contre l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington. Pour sa part, Téhéran nie toute implication.

AFP - Les Etats-Unis ont entamé mercredi des réunions individuelles avec les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour trouver une riposte diplomatique au complot iranien présumé contre l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington.

Il n'était pas clair dans l'immédiat quelle forme de réaction les Etats-Unis attendaient du Conseil de sécurité à l'encontre de l'Iran, désigné par Washington comme le cerveau de cette tentative d'attentat, ce que Téhéran a démenti.

L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a rencontré en tête-à-tête les autres ambassadeurs des quinze pays du Conseil de sécurité.

La Grande-Bretagne et la France ont déjà indiqué qu'elles soutiendraient les initiatives américaines. L'ambassadeur de Russie à l'ONU Vitali Tchourkine a qualifié l'affaire de "bizarre" dans des commentaires devant la presse.

Mme Rice "tient des consultations individuelles avec les membres du Conseil de sécurité aujourd'hui (mercredi) pour les informer du complot et solliciter leur soutien" afin que l'Iran rende des comptes, a indiqué un responsable américain sous couvert d'anonymat.

Résolution de condamnation ou autre représaille? "Nous avançons étape par étape", a confié un diplomate occidental sous couvert d'anonymat.

La justice américaine a annoncé mardi l'inculpation de deux ressortissants iraniens accusés d'avoir tenté d'assassiner l'ambassadeur saoudien Adel Al-Jubeir à Washington.

Pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, l'Iran s'est engagé dans "une escalade dangereuse". Elle a demandé mercredi "aux autres nations" de s'associer aux Etats-Unis pour "condamner cette menace à la paix internationale et à la sécurité".

L'Iran a rejeté en bloc les accusations américaines, accusant Washington d'avoir monté l'affaire de toutes pièces pour créer une "crise artificielle" entre l'Iran et ses voisins arabes, en particulier l'Arabie saoudite.

Téhéran, déjà sous le coup de sanctions du Conseil de sécurité pour son programme nucléaire, a qualifié les accusations de Washington de "complot diabolique" dans une lettre adressée au Conseil de sécurité.

Cette affaire est "une violation scandaleuse du droit international, dont les auteurs et les commanditaires devront rendre compte", a affirmé mercredi le Quai d'Orsay.

"Pour la France, c'est une affaire extrêmement sérieuse", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

La Grande-Bretagne apportera son soutien "aux mesures prises pour tenir l'Iran responsable", a déclaré un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron qui a qualifié le complot présumé de "choquant".