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Steve Jobs, un génie parmi d'autres au sein de la Silicon Valley

"Visionnaire" est l’un des termes qui reviennent le plus souvent au sujet de Steve Jobs, co-fondateur d’Apple décédé aujourd'hui. Mais d’autres figures du Web et des nouvelles technologies aux États-Unis méritent également ce qualificatif.

Avec la mort de Steve Jobs, jeudi, le monde des nouvelles technologies a probablement perdu sa figure la plus emblématique. La disparition du co-fondateur d’Apple laisse un vide qui pourrait être comblé par d’autres personnalités hors norme qui ont marqué, ces dernières années, la Silicon Valley en transformant le paysage technologique, grâce à leur entreprise.

Jeff Bezos : Le PDG d’Amazon a gagné ses galons de prétendant au titre de nouveau Steve Jobs lors de la présentation, le 28 septembre, du Kindle Fire, sa tablette tactile. Le très populaire site technologique Gizmodo en est d’ailleurs persuadé : “C’est notre prochain Steve Jobs.” Au même titre que le charismatique co-fondateur d’Apple, Jeff Bezos est une bête de scène. Face à un public, “il est comme le lion dans la savane”, estime le site.

À l’instar de Steve Jobs, il incarne la société qu’il a fondée et a réussi à ne pas se cantonner à son activité initiale de boutiquier virtuel. Amazon a, en effet, profondément modifié le secteur de l’édition littéraire avec ses Kindle, sa gamme de liseuse électronique. Le groupe offre aussi toute une série de solutions “dans les nuages” (en ligne), la technologie qui est censée incarner la grande évolution actuelle du Web.

Larry Page : Le co-fondateur et actuel PDG de Google est le "suspect" idéal pour prendre la relève de Steve Jobs, comme figure emblématique du secteur des nouvelles technologies.

Avec son acolyte de Harvard Sergeï Brin, Larry Page a bâti une société qui, depuis plus d’une décennie, domine le Web. Difficile de ne pas faire le parallèle avec le "couple mythique" d’Apple, Steve Jobs et Steve Wozniak, qui a réussi à incarner mieux que quiconque un secteur tout entier : l’électronique grand public.

Larry Page et Google tentent également à faire de l’ombre à Apple dans la plupart des secteurs. Que ce soit avec son navigateur Chrome, concurrent de Safari, ou son système d’exploitation pour smartphones Android, qui grignote jour après jour des parts de marché, ou encore d’autres produits, Google se veut l’alternative par excellence à Apple.

Reste que, comme le rappelle Kara Swisher, journaliste star d’AllThingsDigital, le site technologique du Wall Street Journal, Larry Page est loin d’avoir le charisme de Steve Jobs.

Mark Zuckerberg : Encore un PDG-fondateur qui a révolutionné la Silicon Valley. Avec Facebook, Mark Zuckerberg symbolise la transformation de l’Internet "à papa” en grand bazar social où le Web est avant tout participatif.

Pourtant, à l’instar d’Apple avec son iPod, Facebook n’est pas le pionnier de cette révolution technologique. Myspace avait, entre autres, jeté les fondations de ce mouvement, mais le réseau social de Mark Zuckerberg lui a donné ses lettres de noblesse.

Comme Steve Jobs pour l’électronique grand public, Mark Zuckerberg personnifie cette révolution 2.0. À tel point que le PDG de Facebook a été le premier net-entrepreneur à voir sa vie et son oeuvre adaptées sur grand écran dans “The Social Network”, le film de David Fincher sorti en 2010.

Un long métrage qui souligne d’ailleurs les limites de la comparaison entre ces deux “visionnaires”. La starification de Steve Jobs doit beaucoup à son aisance sociale tandis que Mark Zuckerberg incarne davantage la figure classique du “geek”, peu à l’aise en société.

Crédit : l'image d'illustration de cet article a été réalisée par Jonathan Mak Long, graphiste de 19 ans vivant à Hong-Kong.