
Moscou a annoncé l'arrestation, en octobre 2010, d'un espion chinois accusé d'avoir tenté d'obtenir des documents sur les très perfectionnés missiles S-300. Ces armes, capables de détruire des avions de combat, constituent un secret d'État.
AFP - Les services spéciaux russes (FSB) ont annoncé mercredi avoir arrêté un espion chinois qui tentait d'obtenir des informations sur les missiles russes perfectionnés S-300, ont rapporté les agences russes.
"Le citoyen chinois, qui était traducteur au sein des délégations officielles, tentait d'obtenir des documents (...) sur les systèmes d'armes S-300 qui constituent un secret d'Etat, auprès de citoyens russes auxquels il promettait une récompense", annonce le FSB dans un communiqué.
L'espion présumé "a été arrêté le 28 octobre 2010 à Moscou", selon le FSB qui n'a rendu l'information publique que mercredi.
L'enquête criminelle pour espionnage a été transmise mardi 4 octobre 2011 à un tribunal de la ville de Moscou, selon la même source.
Le système de missiles S-300 sont semblables au Patriot américain, un engin mobile de défense antiaérienne très perfectionné, capable de détruire missiles de croisière et avions de combat.
Ce système est capable de détruire des missiles et d'abattre des avions à une distance de 150 km et à une altitude allant jusqu'à 27 km. Il a été développé au cours des années 1980.
En avril 2010, la Russie a livré à Pékin 15 batteries contenant chacune quatre missiles S-300. Outre la Chine, d'autres pays tels la Slovaquie, le Vietnam et Chypre ont déjà acheté ce système de défense antiaérienne.
En juin 2010, Moscou a gelé le contrat de livraison à l'Iran de ces engins, après l'adoption de nouvelles sanctions contre Téhéran aux Nations unies. Israël, les Etats-Unis et l'Europe s'étaient élevés contre ce contrat, craignant que cet armement ne permette de défendre efficacement les installations nucléaires iraniennes.