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Le président du Parti radical a annoncé qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle en 2012. Le leader centriste estime que la "dynamique des centres" n'est pas suffisante "pour porter une candidature" capable de se hisser au second tour.

AFP - Jean-Louis Borloo, président du Parti radical et leader de l'Alliance des centres, a annoncé dimanche sur TF1 qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle, expliquant que sa candidature "apporterait plus de confusion".

"Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion", a insisté M. Borloo, en ajoutant qu'"à cette heure-ci, cette dynamique des centres" à laquelle il aspirait n'était "pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage mais pour être présente au second tour de la présidentielle".

Il a affirmé qu'il voulait s'exprimer devant les Français "sans fioritures et le coeur complètement ouvert".

Il a expliqué que depuis son départ du gouvernement en novembre dernier, il s'était mis "à travailler", "à bâtir un projet pour les différentes échéances présidentielle et législatives". "Mon projet est prêt, je m'y suis préparé méthodiquement pendant 9 mois", a poursuivi le président du parti radical.

Mais, a-t-il poursuivi, "la vérité c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés, en compétition même entre eux".

"Nous sommes dans une crise économique et sociale d'une extrême gravité. Dans ces périodes-là, la perte de repères, la peur, le désarroi amènent vers les extrêmes, où que cela soit en France ou en Europe. Et puis, le climat délétère, le climat des affaires, très franchement me paraît accentuer ce risque", a-t-il ajouté.

L'ex numéro deux du gouvernement a fait valoir qu'en "(son) âme et conscience (...) il a considéré que ce serait une candidature qui apporterait probablement plus de la confusion que des solutions".

"C'est plus facile d'être candidat, de venir sur les plateaux, d'être au milieu du jeu. Je crois que c'est plus responsable de prendre la position que je prends", a-t-il dit, en promettant qu'il serait "présent aux prochaines échéances" et "défendrait la création de cet univers centriste pour les échéances à venir".

Compte tenu de l'ampleur de la crise, Jean-Louis Borloo a prédit qu'on irait "vers des coalitions de part et d'autre" et qu'on assisterait à "des bouleversements économiques mais aussi politiques".

S'agissant d'un soutien à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, il est resté flou: "Je ne suis plus à l'UMP je ne sais pas qui sera le candidat de l'UMP et on se prononcera en fonction de la vision, des projets, des programmes, en temps utile".

"Aujourd'hui, a-t-il dit, Nicolas Sarkozy "n'est pas candidat (...)je sais pas qui l'UMP déclarera comme candidat".

M. Borloo a affirmé en outre qu'il n'avait "pas eu l'occasion de dire" au chef de l'Etat sa décision et qu'il "l'appellerait en temps utile".