![Accusé d'ébriété, le ministre des Finances annonce sa démission Accusé d'ébriété, le ministre des Finances annonce sa démission](/data/posts/2022/07/14/1657813199_Accuse-d-ebriete-le-ministre-des-Finances-annonce-sa-demission.jpg)
Accusé d'être apparu ivre lors d'une réunion du G7, le ministre des Finances, Shoichi Nakagawa, a annoncé qu'il démissionnerait. Les télévisions l'avaient montré le regard vague, la bouche empâtée, s'endormant à plusieurs reprises.
AFP - Le ministre japonais des Finances, Shoichi Nakagawa, a annoncé mardi qu'il allait démissionner dans les prochaines semaines, après avoir été accusé d'ébriété lors d'une réunion du G7 à Rome.
Le ministre a précisé aux journalistes qu'il allait quitter ses fonctions après l'adoption par le parlement du budget de l'Etat pour l'année 2009-2010.
Ce budget doit en principe être voté d'ici le 31 mars.
Connu pour son goût immodéré pour la boisson, M. Nakagawa s'était présente apparamment en état d'ivresse lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G7, samedi à Rome.
Les télévisions l'avaient montré le teint rouge, le regard vague, la bouche empâtée, trébuchant sur les mots, incapable de comprendre les questions ni de terminer ses phrases, s'endormant même à plusieurs reprises.
"Je voudrais présenter à nouveau mes excuses pour avoir causé un trouble immense lors de cette conférence de presse", a déclaré M. Nakagawa mardi devant les journalistes.
Il a toutefois à nouveau démenti avoir été ivre, affirmant que son état était dû à l'ingestion excessive de médicaments antigrippaux. Il a également justifié son départ du gouvernement pour des raisons de santé.
"Je me suis rendu à l'hôpital la nuit dernière, et ce matin on m'a diagnostiqué un mal de reins, un rhume et de la fatigue", a-t-il plaidé.
"Je ferai de mon mieux pour exercer mes fonctions au cours des jours qui me restent. J'espère que l'économie japonaise se rétablira le plus tôt possible", s'est encore lamenté le ministre, qui est en poste depuis septembre 2008.
Ce nouveau scandale fait l'affaire de l'opposition de centre-gauche, qui surfe depuis quelques semaines sur une courbe ascendante dans les sondages alors que le Premier ministre conservateur Taro Aso voit son taux de popularité chuter à une vitesse vertigineuse. L'opposition, qui contrôle le Sénat, avait exigé la démission de M. Nakagawa et menacé de déposer une motion de censure.
Plusieurs membres du gouvernement et du Parti libéral-démocrate (PLD), la formation de droite au pouvoir au Japon, avaient également publiquement souhaité mardi le départ de M. Nakagawa.
"Il n'avait d'autre choix que d'assumer ses responsabilités", a commenté Yasuhisa Shiozaki, un membre du PLD et ancien numéro deux du gouvernement, qui a toutefois jugé "difficile de comprendre" que M. Nakagawa ne quitte pas immédiatement ses fonctions. "Je crois que cela aurait été mieux s'il avait démissionné proprement et rapidement", a jugé M. Shiozaki.