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L'Australie a battu sans difficultés les États-Unis (67 à 5) vendredi à Wellington, lors des matchs de poule de la Coupe du monde. En course pour la 2e place de la poule C, les Wallabies devraient rencontrer l'Afrique du Sud en quarts de finale.

REUTERS - En Nouvelle-Zélande, où l'affiche de samedi opposant les All Blacks à la France occupe toutes les conversations, les Australiens ont, conformément aux pronostics, écrasé les Etats-Unis dans un relatif anonymat.

Les Wallabies, renversés la semaine dernière par l'Irlande, restent en course pour la deuxième place de la poule C -à moins d'un faux pas irlandais- et devraient retrouver l'Afrique du Sud dès les quarts de finale.

La victoire attendue sur la modeste sélection américaine s'est toutefois révélée coûteuse: Robert Horne, Wycliff Palu, Pat McCabe et Anthony Faingaa, ont à leur tour rejoint
l'infirmerie.

L'épidémie de blessures n'a pas empêché les Wallabies d'enfoncer la défense trop tendre des Etats-Unis et de marquer 11 essais -soit dix de plus que leurs adversaires. L'ailier Adam Ashley-Cooper a inscrit un triplé en sept minutes.

Les Eagles américains, qui n'ont jamais remporté deux matches dans la même Coupe du monde, avaient toutefois laissé au repos la plupart de leurs cadres pour préparer au mieux la rencontre de mardi face à l'Italie, plus à leur portée.

Signe de la rédemption australienne, la mêlée, maladroite contre l'Irlande, a cette fois-ci totalement dominé les débats.

En dépit des motifs de satisfaction, les Wallabies peuvent s'inquiéter de la maladresse des buteurs, Quade Cooper en tête, qui ont expédié cinq des onze tentatives de transformation à côté des perches.

"Gâcher sa fête"

Les Australiens n'ont plus qu'à espérer le rétablissement rapide du buteur titulaire, James O'Connor, avant les quarts de finale.

Une fois la correction infligée aux Etats-Unis, tous les regards se sont tournés de concert vers les rencontres de samedi.

A Dunedin, le tête-à-tête entre l'Angleterre et la Roumanie servira de hors-d'oeuvre à la confrontation du soir aux allures de revanche entre All Blacks, qui ont vu par deux fois leur
course vers le titre interrompue par les Bleus, en 1999 et en 2007.

Comme si le choc de la poule A n'était pas déjà suffisamment attendu, la centième cape de Richie McCaw, une longévité record pour un All Black, ajoutera un lustre supplémentaire à l'affiche.

"Si j'avais eu à choisir un lieu et un match pour cette 100e sélection, j'aurais choisi les Français", a déclaré le vétéran.

Les Néo-Zélandais sont partagés entre la condamnation de l'attitude des Bleus, accusés d'aligner un XV de bric et de broc, et la certitude que le XV de France, quelle que soit son
ossature, contient assez de diables pour causer des dégâts.

Thierry Dusautoir, désigné capitaine samedi et héros de la victoire française en 2007 avec un total hallucinant de 38 placages, s'est chargé de mettre en garde ses futurs
adversaires.

"Il est le meilleur flanker du monde depuis dix ans", a d'abord reconnu le Toulousain au sujet de son homologue néo-zélandais. "Mais je suis triste parce que nous allons gâcher
sa fête demain", a-t-il ensuite prévenu.

Un autre capitaine, l'ouvreur argentin du Stade Français Felipe Contepomi tout juste remis de blessure, a été jugé apte à disputer la rencontre décisive des Pumas contre l'Ecosse dimanche pour le compte de la poule B.