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Nouvelle-Zélande-France : un ancien Bleu et un ex-All Black donnent leur pronostic

À quelques heures du coup d’envoi du choc Nouvelle-Zélande/France, deux ex-internationaux du Stade Français, Julien Dupuy (à dr.) et Byron Kelleher (à g.), donnent leur pronostic sur le match le plus attendu de la phase de poules.

Julien Dupuy est français, Byron Kelleher néo-zélandais. Tous deux jouent au Stade Français au poste de demi de mêlée, et tous deux pensent que la France va s’incliner face à la Nouvelle-Zélande, samedi, dans le match choc de la phase de poule du Mondial-2011 de rugby. Si l’un et l’autre ne prennent pas beaucoup de risque en pronostiquant une victoire des grands favoris de la compétition, leur stature d’ex-internationaux leur confère une autorité que peu de joueurs ont dans le Top 14.

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Julien Dupuy : "ce n'est pas cadeau que de faire jouer Morgan Parra à l'ouverture face à la Nouvelle-Zélande"
Nouvelle-Zélande-France : un ancien Bleu et un ex-All Black donnent leur pronostic

Dans un passé pas si lointain, Julien Dupuy (6 sélections, 35 points) a revêtu la tunique bleue du XV de France. Son plus beau souvenir en sélection remonte à un soir de juin 2009. Les Bleus avaient alors décroché une prestigieuse victoire en match-test face aux All Blacks, à Dunedin - sur leur terre - 27-22. Un succès historique auquel Julien avait grandement participé en inscrivant 12 points au pied. Mais samedi, "la Grole", comme on le surnomme, ne pense pas que les Bleus auront la même fortune. "Je n’y crois pas, car ce n’est pas un match couperet. En revanche, les Bleus sont capables de battre n’importe quelle équipe au monde en quart ou en demi-finale".

S’il ne s’épanche pas plus sur ce pronostic, Julien Dupuy s’interroge cependant sur la titularisation à l’ouverture de Morgan Parra, formé au poste de numéro 10 à Bourgoin mais demi de mêlée à l’ASM Clermont-Auvergne. "Évoluer à un poste, c’est comme faire du vélo : ça ne s’oublie pas. Mais celui de demi de mêlée requiert de l’expérience. Je ne crois donc pas que ce soit un cadeau à lui faire face à la Nouvelle-Zélande".

"Les All Blacks doivent défendre leur terre"

Pour Byron Kelleher (57 sélections, 40 points), si les Néo-Zélandais devraient remporter la rencontre, c’est avant tout parce que leur honneur est en jeu. "Nous devons représenter les gens qui sont morts à Christchurch [lors du séisme de février dernier, NDLR] et défendre notre terre. En Nouvelle-Zélande, tout est en rapport avec la terre", explique "le Bison" qui a participé à la déroute des siens contre les Bleus, à Cardiff, en quarts de finale du Mondial-2007 (20-18).

Graham Henry, le sélectionneur des All Blacks, l’entend bien de cette oreille et compte défendre le territoire néo-zélandais en titularisant la meilleure équipe possible. Même si l’enjeu de la rencontre n’est "que" la première place du groupe A, la symbolique est importante pour les Blacks, quelque peu revanchards…