Ce mercredi marque le 10e anniversaire de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, qui avait coûté la vie à 31 personnes. Les commémorations seront multiples, certaines associations refusant de se joindre à celles de la municipalité.
AFP - Les Toulousains ont commencé mercredi à marquer en ordre dispersé le dixième anniversaire de l'explosion de l'usine chimique AZF, la plus grave catastrophe industrielle qu'ait connue la France depuis 1945, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Des dizaines d'anciens riverains de l'usine et des militants de la CGT ont commencé à se rassembler sur un rond-point à environ deux kilomètres de l'usine aujourd'hui disparue, avec l'intention déclarée de ne pas se joindre à la cérémonie unitaire que la municipalité socialiste a tenté d'organiser sur le site.
Pour ces anciens riverains réunis dans l'association "les Sinistrés du 21 septembre", il s'agit de ne pas cautionner un silence complice selon eux sur la responsabilité du groupe Total, propriétaire de l'usine, en prenant part à la cérémonie unitaire, prévue vers 10H00.
"S'il s'agit de se réconcilier avec le groupe Total, la mairie se trompe d'adresse. Avec le groupe Total, il n'y a pas d'arrangement", devait déclarer dans une prise de parole le président de l'association, Jean-François Grellier.
L'explosion de l'usine de fertilisants et de produits industriels de la société Grande Paroisse, connue des Toulousains sous le nom d'usine AZF, a fait 31 morts, des milliers de blessés et des dégâts très lourds à quelques kilomètres seulement de la place du Capitole.
Dix ans après, une enquête de plusieurs années et un procès fleuve n'ont pas permis de désigner un coupable, même si l'hypothèse d'une mise en contact malencontreuse de produits chimiques est privilégiée. Ainsi les blessures restent profondes.
Une autre association, "Plus jamais ça", a cependant décidé de commémorer l'explosion avec "les Sinistrés du 21 septembre", puis d'accepter la main tendue de la mairie et de se rendre sur le site de l'ancienne usine pour la cérémonie unitaire.