Presse française, Lundi 19 septembre. Au menu de la presse française ce matin, les réactions politiques et médiatiques à l’intervention télévisée de Dominique Strauss-Kahn hier soir, assez critiques dans leur ensemble.
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On commence cette revue de presse française avec le site du nouvel Observateur , qui revient sur les réactions politiques suite à l’explication télévisée de DSK dimanche soir.
Et l’une des réactions les plus critiques est venue d’une élue de gauche, Anne Mansouret, qui se trouve être aussi la mère de Tristane Banon. Selon elle, l’ex-patron du FMI «nous a raconté une très belle histoire sans donner les bases qui nous permettraient de savoir ce qui s'est réellement passé».
A gauche, toujours, Jack Lang a exprimé son indéfectible soutien: «Dominique a parlé la langue du coeur, de la vérité et de l'intelligence. Il a montré avec éclat à quel point il était un homme d'Etat (victime) de calomnie, d'injustice et de mensonge».
A droite, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin , a évoqué un DSK «plus à l'aise pour afficher sa compétence que sa sincérité», pour en conclure que «la décence eût été le silence».
De son côté, le Figaro titre: «DSK reconnaît une faute morale», avec une photo de Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de TF1.
L’ancien patron du FMI a aussi parlé d’un «rendez-vous manqué avec les Français». C’est sur ce rendez-vous politique que revient justement le Figaro : «Dominique Strauss-Kahn (dit qu’il) ne souhaite pas s’immiscer dans la primaire socialiste et, si l’on comprend bien, dans la présidentielle à venir. Pour le PS, c’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne nouvelle parce que DSK, malgré son émission de dimanche soir, est légitimement devenu en raison de sa « faute morale» un personnage sujet à caution. Une mauvaise nouvelle car traînera toujours dans les têtes l’idée qu’il était le meilleur à gauche».
Dominique Strauss-Kahn qui n’a pas dit cependant qu’il renonçait définitivement à la politique, le rendez-vous télévisé n’a pas donné lieu à un «adieu aux urnes» analyse la Provence .
Dominique Strauss-Kahn qui fait amende honorable, mais qui a aussi contre-attaqué hier soir: Il a déclaré ne pas exclure la possibilité d’avoir été victime d’un complot: «Un piège? C’est possible» a-t-il déclaré, et c’est à la Une de Libération , qui regrette cette «insoutenable légèreté de l’être jusqu’à l’extrême limite. Sa contrition dominicale fut jouée (…) sans parvenir à éviter la maladresse, sinon le faux pas: «Un piège ? C’est possible. Un complot ? Nous verrons», a-t-il avancé, jetant le trouble, sans apporter l’once d’une preuve à cet invraisemblable scénario. Quant à la thèse du complot, elle est surtout abracadabrante. En éteignant son téléviseur hier soir, on avait une furieuse envie de passer à autre chose».
Le bilan de cette intervention, on l’entend, est à l’image des premières réactions à cette affaire, toujours aussi contrasté.
Voyez par exemple cet exercice auquel s’est livré le site de l’Express , dont les journalistes ont suivi la prestation de DSK, et lui ont donné chacun une note, de 8/20 à…17/20.
Même différence de points de vue, entre le spécialiste de la communication politique Dominique Wolton, qui explique dans le Parisien que DSK a «choisi les mots justes», et le psychiatre Serge Hefez qui s’interroge ce matin dans les colonnes de Libération: «DSK a commencé par nous dire qu’il n’y a eu «ni violence, ni contrainte, ni agression, ni relation tarifée». Puis il dit: j’ai commis une faute. Mais s’il n’y a eu aucune contrainte, où est la faute ? Personne ne croit à son exercice de contrition».
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