Les ministres des Finances de la zone euro réfléchiront sur la mise en œuvre du second plan d'aide à la Grèce et plus généralement aux solutions à la crise de la dette. Le secrétaire d'État américain au Trésor, Timothy Geithner, a été convié.
AFP - Une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, puis de l'ensemble des pays de l'Union européenne s'est ouverte jeudi soir à Wroclaw (Pologne) pour tenter de trouver des solutions à la crise de la dette, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cette réunion de 48 heures doit en principe permettre de surmonter les obstacles restants à la mise en oeuvre du second plan d'aide à la Grèce d'un montant de 160 milliards d'euros, décidé le 21 juillet.
La mise en place de ce sauvetage, vital pour la Grèce, traîne en longueur alors que certains pays rechignent à aider une nouvelle fois Athènes et que la Finlande a exigé des garanties en contrepartie, qui restent encore à définir.
Aucun accord ne semblait en vue jeudi soir sur ce point délicat, qui sème la zizanie au sein de la zone euro, certains pays souhaitant obtenir ce type de traitement de faveur.
De source européenne, ce sujet risque d'être une pierre d'achoppement lors des discussions en Pologne. "Nous y travaillons", a indiqué jeudi soir Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques.
Les ministres européens des Finances pourraient aussi se prononcer sur un accord de principe pour durcir le Pacte de stabilité et la discipline budgétaire commune dans l'Union, qui a été conclu jeudi matin au Parlement européen à Strasbourg.
La soirée de jeudi s'ouvre par un dîner, en présence notamment du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, avant que les responsables économiques des pays de la zone euro puis de l'ensemble des 27 n'entrent dans le vif du sujet dès vendredi matin.
Fait exceptionnel: le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a été invité par la présidence polonaise de l'UE à participer à certains de ces travaux.
"Les membres les plus forts de l'Europe ont parfaitement la capacité de résoudre les défis" qui se posent à l'ensemble de l'Union, a déclaré ce dernier mercredi, soulignant que les Européens "reconnaissent qu'ils ont pris du retard", et appelant notamment l'Allemagne à faire un effort supplémentaire.