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L'ancien chef du renseignement Omar Souleiman a témoigné au procès de Moubarak

L'ex-chef des services secrets égyptien, Omar Souleiman, a témoigné ce mardi au procès de l'ancien homme fort du Caire. La comparution du chef du conseil militaire au pouvoir, le maréchal Hussein Tantaoui, a été reportée à la fin du mois.

AFP - L'ancien chef des services secrets égyptiens, Omar Souleimane, a comparu comme témoin mardi au procès du président déchu Hosni Moubarak au Caire, a indiqué la télévision d'Etat.

Rien n'a filtré de sa déposition qui a été couverte par le huis clos strict décrété par le juge pour les auditions de hautes personnalités.

Patron des services de renseignements, M. Souleimane avait été nommé vice-président par M. Moubarak peu avant sa chute le 11 février sous la pression d'une révolte populaire.

Il avait été chargé de lire ce jour-là la brève déclaration annonçant la démission du chef de l'Etat et la prise du pouvoir par un conseil militaire.

En mai dernier, la presse avait fait état d'une déposition de M. Souleimane lors de l'enquête sur M. Moubarak, dans laquelle il aurait déclaré que l'ancien président était au courant de "chaque balle tirée" lors du soulèvement contre son régime.

Cette question est au centre du procès de M. Moubarak, jugé pour savoir s'il a été impliqué dans des ordres d'ouvrir le feu sur les manifestants, et également pour corruption.

La comparution attendue dimanche dernier comme témoin, également à huis clos, du chef du Conseil suprême des forces armées, instance dirigeante du pays, le maréchal Hussein Tantaoui, a été reportée au 24 septembre. Celle du numéro deux de l'armée égyptienne, Sami Anan, prévue lundi dernier, est repoussée au 25 septembre.

Mercredi et jeudi la cour doit entendre, toujours à huis clos, le ministre de l'Intérieur Mansour el-Issaoui et son prédécesseur Mahmoud Wagdi.

M. Moubarak, 83 ans et hospitalisé, a jusqu'à présent comparu aux audiences allongé sur une civière. Il est le premier dirigeant renversé par les révoltes qui secouent le monde arabe depuis la fin de l'année dernière à apparaître en personne devant un tribunal.