Le Serbe Novak Djokovic a confirmé sa suprématie sur le circuit mondial en remportant la finale de l'US Open contre l'Espagnol Rafael Nadal (6-2, 6-4, 6-7 (3/7), 6-1). En 2011, Il aura remporté tous les tournois du Grand Chelem, sauf Roland-Garros.
AFP - Novak Djokovic vit une saison historique et c'est en large partie aux dépens de Rafael Nadal, qu'il a battu lundi en finale de l'US Open pour enlever son troisième titre du Grand Chelem cette saison.
Le N.1 mondial s'est imposé 6-2, 6-4, 6-7 (3/7), 6-1 au terme d'un match de titans, parsemés de points magistraux pendant plus de quatre heures. Deux jours après avoir battu Roger Federer en demi-finale, il a empêché Nadal (N.2) de conserver son titre, prenant sa revanche de la finale 2010.
"J'ai joué un grand match du début à la fin", a dit le Serbe de 24 ans, dont la saison historique s'est poursuivie avec une 64e victoire (2 défaites) et un 10e titre, le 3e en Grand Chelem après l'Open d'Australie et Wimbledon.
Le Serbe, qui jouait son premier Grand Chelem en tant que N.1 mondial, est devenu le 7e joueur de l'ère Open à gagner trois Grand Chelems en une saison, après Nadal, Federer (3 fois), Rod Laver, Jimmy Connors et Mats Wilander.
"C'est irréel", a confié Djokovic, affublé d'une casquette des pompiers de New York pour marquer l'anniversaire des attentats du 11 septembre.
Le plus irréel, c'est peut-être que le Serbe de 24 ans a fait la leçon à Nadal -pas vraiment réputé pour son manquer d'abnégation- pour la sixième fois en autant de finale cette saison, et sur trois surfaces différentes (après déjà Indian Wells, Miami, Madrid, Rome et Wimbledon).
"Six défaites d'affilée, c'est douloureux, a confié Nadal. Novak fait des choses incroyables sur le terrain. La saison qu'il réalise est probablement impossible à rééditer. Il est très fort mentalement".
L'Espagnol est tombé sur un mur qui ne s'est fendillé qu'en fin de troisième set quand Djokovic a été à deux points du match sur son service mais a perdu la manche au tie break, sous les coups de boutoir d'un Nadal plus vigoureux.
Mais Nadal a été trop inoffensif au service (2 aces, 3 doubles fautes, 26 balles de break contre lui, seulement 52% de premières balles gagnées). Il n'avait jamais été autant breaké (11 fois) en Grand Chelem. Djokovic s'est régalé de retours puissants et précis, empêchant Nadal de trouver un rythme.
Le Serbe a en outre été exceptionnel en défense et en couverture de court, ce qui lui a permis d'annuler nombre de coups qui aurait pu être gagnants. Dans chacune des deux premières manches, il est parvenu à détricoter un retard de 2-0, prenant même la première en marquant six jeux d'affilée.
Djokovic a démontré ses qualités mentales en servant impeccablement (7 aces, 1 double faute) et a accroché les lignes avec une aisance parfois déconcertante, dictant la majorité des échanges et faisant faire des kilomètres à l'Espagnol. Une usure physique qu'il a payé dans le quatrième set alors que Djokovic avait pourtant mal au dos et a eu besoin plusieurs fois d'être soigné.
"J'ai essayé d'être agressif mais il a toujours répondu, a résumé Nadal. Si mon service avait mieux marché, j'aurais eu un avantage psychologique. Là, je commençais les échanges sur mon service et il avait un avantage sur moi, c'était compliqué. En plus, je n'ai eu aucun points gratuits de tout le match alors que l'an dernier il m'en avait donné. Cela fait beaucoup".