Presse internationale, Lundi 12 septembre. A voir dans la presse internationale ce matin, la tournée du premier ministre turc Erdogan en Egypte, en Tunisie et en Libye. Des visites qui interviennent dans un contexte toujours très tendu au Proche-Orient, et une semaine avant la demande annoncée de reconnaissance d’un Etat palestinien.
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On commence cette revue de presse internationale avec la visite que le premier ministre turc Erdogan entame en Egypte, en Tunisie et en Libye.
Une tournée destinée à relancer la coopération avec ces pays du «printemps arabe» et qui intervient dans un contexte toujours très tendu dans la région, puisque la Turquie a annoncé des sanctions contre Israël - l’expulsion de son ambassadeur, la suspension de la coopération militaire après son refus de présenter ses excuses pour l’attaque contre la flotille de Gaza. Israël qui vient de voir son ambassade du Caire attaquée par des manifestants. Voilà pour le contexte, sur lequel revient The Guardian ce matin.
Le journal nous explique aussi que la frilosité dont fait preuve l’Europe vis-à-vis de la Turquie, l’a finalement conduite a conduite à considérer le Caire comme un interlocuteur aussi valable que Berlin ou Bruxelles.
La géopolitique du Proche-Orient est entrain de changer écrit le journal, et Israël ferait bien d’accepter davantage ces voisins en pleine transition démocratique, de cesser cette «politique du porc-épic» qui serait la sienne.
«Le temps n’est plus à l’immobilisme écrit The Guardian. Les généraux israéliens ont beau prédire que le printemps arabe va se transformer en hiver musulman, mais leur entêtement finira plutôt par se finir en hiver israélien».
Des bouleversements en cours sur lesquels revient également ce matin le quotidien de gauche israélien Haaretz .
Le journal parle d’une crise bien antérieure à la décision des Palestiniens de faire reconnaître leur Etat à l’ONU, en rappelant que les violences contre l’ambassade israélienne du Caire survient peu de temps après la mort de 5 soldats égyptiens le 18 août dernier.
Haaretz qui évoque les craintes du premier ministre Benyamin Netanyahiou de voir le Sinaï se transformer en version élargie de la bande de Gaza, sa peur que d’éventuelles excuses présentées aux Turcs ne soient interprétées comme un aveu de faiblesse.
Mais le problème selon le journal, c’est qu’au-delà de ce refus, Israël s’est engagé dans un «combat dangereux» avec Ankara.
Du côté de la presse conservatrice, du Jerusalem Post notamment, la lecture de la stratégie israélienne est évidemment assez différente.
«Si l’on peut comprendre le mécontentement grandissant des Egyptiens face au manque de réalisations attendus après les événements de la place Tahrir, ces derniers feraient mieux de concentrer leurs efforts sur la myriade de défis qui les attendent plutôt que de souffler leurs frustrations sur Israël, mettant ainsi en danger cette paix fragile qui permet la stabilité de la région».
Et on termine avec l’élection présidentielle au Guatemala: le premier tour a eu lieu hier, et il pourrait bien être en passe d’être remporté par un général à la retraite, le conservateur Otto Perez Molina.
Les Guatémaltèques sont «désespérés et prêts à embrasser une main de fer» d’Otto Perze Molina écrit The New York Times , qui explique que ce choix peut se comprendre dans un pays plus gangrené encore par le trafic de drogue que le Mexique, mais que c’est aussi un choix surprenant pour une nation qui a traversé une terrible guerre civile jusqu’au début des années 90, au cours de laquelle près de 200 000 Guatémaltèques, beaucoup entre les mains des paramilitaires.
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