
Le tribunal a accepté que Jacques Chirac soit "jugé en son absence" au procès des emplois fictifs de la ville de Paris, accédant à la requête de la défense qui avait demandé que l'ex-président soit dispensé de comparution pour raisons de santé.
AFP - Le tribunal correctionnel de Paris a autorisé lundi Jacques Chirac à être "jugé en son absence" au procès des emplois fictifs de la ville de Paris, en raison des "problèmes médicaux" qu'il a fait valoir.
M. Chirac, qui présente selon ses proches des troubles de mémoire, sera donc représenté par ses avocats comme il l'avait demandé. "La comparution personnelle ne sera pas ordonnée", a annoncé le président de la 11e chambre, Dominique Pauthe. Les débats sur le fond commenceront dès mardi après-midi.
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L'association anticorruption Anticor pourra participer au procès, le tribunal ayant reporté jusqu'à l'issue du procès sa décision sur son droit de se porter partie civile.
La défense de Jacques Chirac a contesté lundi, dès le premier jour d'audience, la présence d'Anticor et de plusieurs particuliers au procès en tant que parties civiles.
Mais le président de la 11e chambre correctionnelle a décidé de "lier l'incident au fond". Cela signifie qu'il ne rendra sa décision sur cette contestation qu'au prononcé du jugement.
Si Anticor était alors déclarée irrecevable, cela l'empêcherait de prétendre à des dommages et intérêts. En attendant, elle peut rester au procès et porter la contradiction face à la défense de Jacques Chirac.
La principale victime, la ville de Paris, est pour sa part absente, ayant renoncé à se porter partie civile à la suite d'un accord d'indemnisation de 2,2 millions d'euros conclu en septembre 2010 avec l'UMP et Jacques Chirac.