À Sbeïtla et à Douz, suite à des heurts qui ont fait un mort et plusieurs blessés,les autorités tunisiennes ont instauré un couvre-feu. Les causes de ces troubles restent encore indéterminées.
AFP - Le couvre feu a été instauré dans deux localités de Tunisie, à Sbeïtla (centre-ouest) et Douz (sud) après des violences qui ont fait un mort et plusieurs blessés, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
A Sbeïtla, dans le centre-ouest de la Tunisie (290 km de Tunis), une jeune fille a été tuée et quatre personnes légèrement blessées dans des violences qui ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Ces violences ont poussé les autorités locales à décréter un couvre-feu qui sera en vigueur vendredi de 19h00 à 05H00 locales, a ajouté le ministère dans un communiqué.
La famille de la victime affirme que leur fille de 17 ans a été touchée par balles à la tête, a rapporté le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Hichem Moueddeb.
Selon la même source, cette famille refuse toutefois que leur fille soit transportée à l'hôpital pour établir la cause exacte de sa mort.
Selon M. Moueddeb, des jeunes avaient dans la soirée bloqué une route pour dévaliser les automobilistes, et les forces de l'ordre sont intervenues. Les jeunes ont lancé des pierres et l'armée a procédé à des tirs de sommation. Des habitants sont sortis de leurs maisons pour voir ce qui se passait, selon la même source.
Après le décès de la jeune fille, des habitants ont mis le feu à un poste de police, à trois bus et à une gare ferroviaire. Ils ont aussi saccagé l'urgence de l'hôpital régional de Sbeïtla, a indiqué le porte-parole.
Un couvre feu a été également instauré à Douz, dans le sud du pays après de violents affrontements entre jeunes qui ont fait "plusieurs blessés", a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Il n'a pas précisé le nombre de blessés mais l'agence officielle TAP a fait état d'une trentaine de personnes transportées à l'hôpital local de Douz, ville située à 488 km de Tunis.
L'armée et la garde nationale sont intervenues pour tenter de mettre fin à ces violences qui n'ont pas cessé malgré leur intervention.
Les causes de ces troubles qui interviennent quelque heures après le début du dépôt des listes de candidats en vue de l'élection d'une assemblée constituante le 23 octobre en Tunisie, restent encore indéterminées.