On commence ce tour d’horizon des Unes de la presse française avec Libération , qui revient sur les déclarations choc de la magistrate Isabelle Prévost-Desprez dans l’affaire Bettencourt.

«La juge qui accuse Sarkozy», voici donc un énième rebondissement dans l’affaire Bettencourt, et me demanderez-vous, que vient faire le Président de la République dans cette affaire?

Isabelle Prévost-Desprez, c’est cette magistrate qui a instruit un volet de l’affaire Bettencourt avant d’en être dessaisie en 2010. A l’époque, on savait déjà que des témoins avaient parlé de personnes politiques ayant reçu de l’argent de la milliardaire, le nom de Nicolas Sarkozy circulait déjà, mais ce matin ce qui est nouveau, c’est que l’ancienne juge financière affirme dans un livre qui va paraître demain qu’un de ces témoins a reconnu, hors procès-verbal, avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir des espèces chez Liliane Bettencourt.

Ces accusations ont été démenties par la Présidence de la République, et Isabelle Prévost-Desprez s’expose sciemment à des «poursuites disciplinaires» pour ne pas avoir acté ce témoignage dans la procédure.

Bref, Isabelle Prévost-Desprez «persifle et signe», écrit Libération , qui parle ce matin de ces accusations comme d’un «coup de tonnerre sans précédent dans l’histoire de la République»,  symptomatique des mauvaises relations du Président avec la justice.

De son côté, la Croix revient sur ces chiffres rendus publics hier par l’Insee: le nombre de pauvres serait en augmentation en France, et les plus touchés seraient les jeunes, les femmes seules avec enfants, et les travailleurs précaires.

Des pauvres «de plus en plus pauvres», malgré l’augmentation, par ailleurs, du revenu moyen, ce qui veut dire qu’en France, les inégalités entre les plus pauvres et les autres sont en train de se creuser.

La Croix qui rappelle, si besoin était, que «derrière le débat des déficits publics, loin de l’abri des «niches», à mille lieues des salles de marchés et des tourments bancaires, il y a des femmes et des hommes: 4 millions de Français qui doivent se loger, se nourrir, se soigner avec 770 € par mois».

La crise qui touche la France, l’Europe, mais aussi les Etats-Unis: le Parisien propose à ses lecteurs un voyage «au cœur d’une Amérique en faillite».

Les reporters du Parisien se sont rendus dans plusieurs des ces états qui ne parviennent plus à faire face à leurs dettes, et ce qu’ils ont vu, c’est bien sûr ces dizaines de villes, de quartiers à l’abandon, mais aussi cette Amérique qui a réussi à faire de la faillite un «business en or», le meilleur créneau étant sans doute la revente des maisons saisies.

Et pendant ce temps-là, le printemps arabe continue de souffler…et s’arrête aux frontières de l’Algérie, ce «dernier soutien de Kadhafi» selon le Figaro .

L’asile accordé à la famille du Guide auto-proclamé provoque la colère du CNT, qui dénonce la «complaisance» d’Alger.

Le Figaro s’interroge sur les raisons de ce soutien que l’Algérie appelle «neutralité».

C’est à lire avec une interview du chercheur Benjamin Stora, qui parle d’une position algérienne révélant «des atermoiements, des peurs dissimulées sur la conduite à suivre». Quant à savoir si l’Algérie peut échapper à ce printemps arabe qui semble pour l’instant l’épargner, peu probable selon lui.

Car « les Algériens…de plus en plus choqués par la répression en Syrie... suivent avec intérêt le processus de démocratisation en Tunisie…craignent aussi un possible isolement de leur pays sur la scène internationale. Comment, dans ces conditions, ne pas croire à un changement démocratique en Algérie ? »

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