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Vaincue par l'Irlande samedi dernier, la France doit l'emporter face à l'Écosse aujourd'hui lors de la deuxième journée du tournoi. Reste que le XV du Chardon, déjà défait par le Pays de Galles, n'est pas disposé à laisser filer la victoire.

AFP - Le XV de France, qui a brûlé son joker en Irlande dès l'entame du Tournoi des six nations, doit impérativement se racheter face à l'Ecosse, samedi au Stade de France lors de la 2e journée, et transformer en actes ses belles intentions de jeu pour rêver encore à la victoire finale.

Branle-bas de combat à Marcoussis. Non, "une chape de plomb ne s'est pas abattue sur le CNR" après la défaite (21-30) à Croke Park, a promis l'entraîneur français Marc Lièvremont. Mais le rappel à la réalité fut brutal et la semaine, chargée.

Au menu, entretiens ligne par ligne entre des joueurs et des entraîneurs tous "vexés" d'avoir laissé filer la victoire, et oppositions "à balles réelles" contre les moins de vingt ans, les premières depuis la blessure en janvier 2008 du centre Florian Fritz. Lequel, poursuivi par le sort, a été suspendu trois semaines pour un coup de poing à un Irlandais et remplacé par Benoît Baby.

"On a changé les contenus, quelques détails notamment sur la rigueur qui nous a fait défaut, a décrit Emile Ntamack, en charge des lignes arrières françaises. Il y a plus d'implication en général. Suffisant ? on l'espère."

Indiscipline proscrite

Dommage d'entrer dans le vif du sujet pour la 2e journée, quand des Gallois plus que jamais favoris soulèvent des montagnes à l'entraînement. Frustrant car ce XV de France version Lièvremont a produit certaines de ses plus belles séquences de jeu à Dublin en inscrivant deux essais pleins d'implication collective.

Mais "le rugby est un sport de combat", se voit obliger d'insister Lièvremont. Face à l'intransigeance des Irlandais, "c'est vraiment la première fois qu'on a failli dans ce secteur, ça ne pardonne pas et c'est normal."

L'indiscipline sera proscrite samedi après-midi dans le froid hivernal du Stade de France face à des Ecossais en quête d'un succès à Paris depuis 1999, date de leur dernière victoire finale dans le Tournoi.

La première ligne tricolore a été remaniée au gré des blessures et des infortunes: Mas et Barcella remplacent Lecouls et Lionel Faure. Sébastien Chabal a été prié d'apporter son impact en deuxième mi-temps pour que la France puisse bénéficier du "travail obscur" de déblayage de Romain Millo-Chluski. A l'aile, Heymans remplace Julien Malzieu.

L'Ecosse aussi s'impatiente

Comme les Français, l'Ecosse s'impatiente. Son renouveau proclamé s'était heurté à l'insouciance juvénile française en 2008 (27-6). Dimanche dernier, il s'est retrouvé anéanti en une mi-temps par des Gallois d'une autre planète (13-26).

Cruelle entrée en matière pour un XV au Chardon privé de nombreux joueurs (Hines, Cross, Webster...), qui a fait trembler les rois du monde sud-africains en novembre à Murrayfield (10-14) et qui a tout de même su relever la tête en fin de partie face à des Gallois en roue libre.

"Les supporteurs demandent et méritent mieux que la performance contre le pays de Galles et (les joueurs) sont déterminés à le faire contre la France, a résumé l'entraîneur Frank Hadden. Je suis content de voir la qualité de cette équipe, qui est parfaitement consciente de l'amélioration requise pour relever le défi."

Ce défi est entre les mains des frères Evans, pour la première fois titularisés ensemble et déterminés à rééditer le tour joué aux Toulousains en Coupe d'Europe avec Glasgow (33-26). Chris Paterson, auteur d'une excellente rentrée dimanche dernier, promet une fin de match agitée.