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Al-Megrahi, le principal suspect de l'attentat de Lockerbie, entre la vie et la mort

Plongé dans le coma à Tripoli, Abdelbaset al-Megrahi serait sur le point de mourir, selon la chaîne américaine CNN. L'ex-agent des services secrets libyens, condamné pour l'attentat de Lockerbie (Écosse), est atteint d'un cancer de la prostate.

AFP - Abdelbaset al-Megrahi, la seule personne condamnée pour l'attentat meurtrier en 1988 contre un avion américain au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, est "comateux" et sur le point de mourir en Libye, a affirmé dimanche CNN.

La chaîne de télévision américaine a dit avoir retrouvé cet homme, atteint d'un cancer de la prostate en phase terminale, dans sa villa à Tripoli.

Sa famille s'occupe de lui. "Nous lui donnons simplement de l'oxygène. Personne ne nous fournit aucun conseil" médical, a expliqué son fils, Khaled.

"Il n'y a pas de médecin. Nous n'avons personne à qui demander (de l'aide). Nous n'avons aucune ligne téléphonique pour appeler qui que ce soit", a ajouté celui-ci.

L'explosion de l'appareil de la Pan Am au-dessus de la petite ville écossaise de Lockerbie avait fait 270 morts, pour la plupart des Américains, en décembre 1988.

Abdelbaset al-Megrahi, condamné en 2001 à la prison à vie pour son implication dans cet attentat, avait été libéré pour des raisons humanitaires le 20 août 2009, après que des médecins eurent diagnostiqué un cancer de la prostate en phase terminale, qui ne lui aurait laissé que trois mois à vivre.

La décision prise à l'époque, sur la base d'un rapport médical, par le ministre écossais de la Justice Kenny MacAskill avait soulevé une vague d'indignation parmi les familles des victimes et les hommes politiques dont le président américain Barack Obama.

Selon un porte-parole du Premier ministre écossais Alex Salmond, la décision de libérer Abdelbaset al-Megrahi a été prise de bonne foi, ainsi que plusieurs juges de haut rang des juridictions américaine, britannique et écossaise l'ont confirmé.