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Atmosphère tendue à Kiev pour le vingtième anniversaire de l'indépendance

Vingt ans après la fin du joug soviétique sur l'Ukraine, près de 5 000 opposants au pouvoir en place ont défilé dans les rues de la capitale. Objectif : soutenir Ioulia Timochenko, égérie de la Révolution orange de 2004, actuellement incarcérée.

AFP - Plus de 5.000 Ukrainiens ont manifesté sous haute tension mercredi à Kiev contre le régime en place et pour soutenir l'opposante Ioulia Timochenko, incarcérée et jugée pour abus de pouvoir, à l'occasion du 20e anniversaire de l'indépendance vis-à-vis de l'URSS.

Les protestataires, réunis à l'appel d'une dizaine de partis d'opposition dont celui de Mme Timochenko, se sont d'abord retrouvés dans un parc du centre de la capitale, avant d'entamer, en dépit d'une interdiction de justice, une marche en direction de l'administration présidentielle.

De brefs heurts entre protestataires et policiers ont alors éclaté sur une des principales artères, que la police avait bloquée pour empêcher le passage des opposants.

Plusieurs dizaines de manifestants ont réussi à passer à travers un barrage policier et se sont arrêtés au suivant, après un affrontement avec des policiers, qui ont utilisé du gaz lacrymogène contre quelques protestataires.

Les opposants ont scandé "Honte !" et "Révolution !" avant de se disperser dans le calme.

Le bras droit de Mme Timochenko, Olexandre Tourtchinov, a appelé les protestataires à se réunir plus tard sur la place centrale de Kiev, celle de l'Indépendance, haut lieu de la Révolution orange de fin 2004 dont Mme Timochenko était une égérie.

Cette vague de contestation sans précédent avait porté à la présidence le pro-occidental Viktor Iouchtchenko dont Mme Timochenko était le Premier ministre.

Devenue opposante après avoir perdu la présidentielle de 2010 face à l'actuel chef de l'Etat Viktor Ianoukovitch, elle est jugée depuis fin juin pour abus de pouvoir du temps où elle était à la tête du gouvernement et se trouve en détention provisoire depuis le 5 août.

Son procès, dénoncé par l'opposition comme étant des représailles de la présidence, préoccupe vivement l'Occident qui soupçonne des mobiles politiques.