Plombée par les difficultés rencontrées par plusieurs de ses membres, la zone euro accuse un net ralentissement de sa croissance économique au second trimestre 2011. Le PIB de la zone n'a augmenté que de 0,2 % entre avril et juin.
AFP - La croissance économique a nettement ralenti au deuxième trimestre dans la zone euro, plombée par les difficultés des pays les plus fragiles ainsi que par le coup d'arrêt subi par la France et l'Allemagne.
Selon une première estimation publiée mardi par l'office européen des statistiques Eurostat, le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro n'a augmenté que de 0,2% d'avril à juin.
Plusieurs économistes s'attendaient à un ralentissement au deuxième trimestre estimant que la croissance allait s'effriter en France et en Allemagne, après un premier trimestre solide, mais ce chiffre est ressorti plus fort que prévu.
Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires espéraient en moyenne une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 0,3% au deuxième trimestre.
Ce décalage provient du ralentissement plus fort qu'attendu de la croissance allemande: le produit intérieur brut du pays n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre contre 0,4% attendu.
L'Allemagne a donc fait à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre (0%), selon des chiffres publiés vendredi.
En conséquence, les prévisions officielles de croissance de l'économie française, devenues trop optimistes, devront "vraisemblablement" être revues à la baisse, affirme mardi le quotidien Les Echos, citant l'entourage du président Nicolas Sarkozy.
La publication de la croissance en zone euro confirme les craintes des marchés alors que la zone euro reste engluée dans la crise de la dette et doit se convertir à l'austérité.
Une réunion consacré aux réponses à apporter à la crise européenne se tient mardi à Paris entre Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.
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