logo

Tokyo s'en sort mieux que prévu malgré la récession

Au second trimestre 2011, l'économie japonaise a chuté de 0,3% enregistrant, avec le séisme du 11 mars, son troisième trimestre de déclin consécutif. Une décroissance moins importante que prévue, laissant présager une reprise cette année.

AFP - Le Japon est resté ancré dans la récession au deuxième trimestre 2011, à cause du séisme du 11 mars, mais l'économie nippone a mieux résisté que prévu, laissant espérer un rebond dès les mois d'été grâce à la réaction des industriels et aux dépenses publiques de reconstruction.

L'archipel a subi d'avril à juin un troisième trimestre consécutif de décroissance, son produit intérieur brut (PIB) ayant décliné de 0,3% par rapport à celui des trois mois précédents, à cause de la chute d'activité due à la catastrophe, a annoncé lundi le gouvernement.

Ce recul de 1,3% en rythme annualisé est toutefois nettement inférieur à celui prévu par les économistes, et la plupart d'entre eux espèrent une embellie dès l'été.

Le Japon était retombé en récession au premier trimestre (janvier à mars).

Le tremblement de terre sans précédent du 11 mars, suivi d'un gigantesque tsunami, a ravagé des usines et infrastructures essentielles dans les zones dévastées du nord-est et entraîné une chute importante de l'activité industrielle dans tout le pays.

Les entreprises nippones se rétablissent relativement rapidement, mais le choc brutal de mars a fait plonger dans des proportions importantes la production dans les secteurs clefs nippons, dont ceux de l'automobile et de l'électronique, ce qui a non seulement rejailli sur la dynamique intérieure mais aussi sur les exportations.

Le traumatisme causé par le désastre, qui a fait plus de 20.000 morts et disparus, a en outre conduit les citoyens japonais à la retenue durant plusieurs semaines, freinant la consommation privée qui est habituellement un des moteurs de la croissance.

Selon les chiffres publiés lundi, au deuxième trimestre 2011, la baisse de 4,9% des exportations constitue le principal facteur de la décroissance d'avril à juin, accentuée par un recul de 1,9% des investissements immobiliers privés et une baisse de 0,1% de la consommation en comparaison trimestrielle.

La hausse de 3% des investissements publics, rendus nécessaires par la catastrophe, a en partie contrebalancé cette détérioration économique.

Le PIB japonais, exprimé en termes réels, avait déjà baissé de 0,6% au quatrième trimestre 2010 par rapport au précédent et de 0,9% au premier trimestre de cette année, selon les chiffres confirmés lundi.