L'Espagnol Alejandro Valverde va devoir s'expliquer devant les autorités italiennes au sujet de l'affaire de dopage Puerto. À 28 ans, Valverde est l'un des chefs de file du cyclisme espagnol.
AFP - Le coureur espagnol Alejandro Valverde a été convoqué lundi prochain à Rome par le Comité olympique italien (CONI) pour s'expliquer sur des charges en relation avec l'affaire de dopage Puerto, a annoncé mercredi l'instance italienne.
En début de soirée, Valverde s'est déclaré prêt à répondre à cette convocation en précisant qu'il n'en avait pas reçu notification.
A l'inverse de l'Italien Ivan Basso, qui a été suspendu après avoir avoué son implication dans l'affaire Puerto, Valverde a seulement été soupçonné jusqu'à présent, bien que l'UCI ait considéré les charges comme assez sérieuses pour tenter de lui interdire (en vain) de participer au Championnat du monde 2007. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait finalement donné le feu vert à Valverde.
Dans un communiqué, le Murcian a rappelé que le contrôle antidopage auquel il s'était soumis dans l'étape du Tour de France arrivé en Italie en juillet dernier n'avait présenté "aucune valeur anormale".
"J’ignore avec quelles autres données on essaie de vérifier ou de comparer ces valeurs afin de déduire une possible implication dans une tentative de dopage", a déclaré Valverde.
Selon les médias italiens, cet échantillon sanguin permettrait une identification par le code ADN et une comparaison avec les poches de sang saisies par les enquêteurs de l'affaire Puerto.
Si l'autorité compétente le demande...
Vainqueur l'année passée pour la deuxième fois de Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques, ainsi que d'une dizaine de courses, Valverde (28 ans) est l'un des chefs de file du cyclisme espagnol.
Dans le Tour de France, dont il s'est classé 9e, le Murcian a gagné la première étape et pris brièvement le maillot jaune.
L'affaire Puerto, qui a mené notamment à la confiscation de nombreuses poches de sang congelé, a été classée à deux reprises sans suite par la justice espagnole.
Elle a été relancée le mois dernier par la décision d'un tribunal madrilène de rouvrir le dossier suite à différents appels (parquet, Conseil supérieur des sports, UCI, Fédération espagnole de cyclisme, Association des coureurs espagnols, Agence mondiale antidopage).
"J’ai fait savoir à plusieurs reprises que j’étais disposé à ce que mes valeurs sanguines soient comparées avec les preuves de l’instruction judiciaire, pourvu que l’autorité compétente en la matière me le demande", a déclaré Valverde, qui n'a pas été inquiété depuis le déclenchement de l'affaire par la justice de son pays.
"Tout ce qui dépasse le cadre de la collaboration à la lutte contre le dopage et insinue directement ou indirectement que j'aurais agi de manière illicite, présenté sans preuve et avec une publicité qui nuit à mon image et à celle de mon équipe et de ses sponsors, donnera lieu aux poursuites judiciaires qui conviennent", a conclu le leader de l'équipe Caisse d'Epargne.