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Nicolas Sarkozy a rencontré à l'Élysée le roi Abdallah II de Jordanie, en visite à Paris. Les deux chefs d'État ont notamment évoqué la répression en Syrie orchestrée par le régime de Bachar al-Assad, "incapable de donner suite à ses engagements".

AFP - Nicolas Sarkozy a partagé sa "consternation" avec le roi Abdallah II de Jordanie "devant le nombre de victimes et la poursuite de la répression" en Syrie, lors d'un déjeuner de travail mercredi à l'Elysée, a indiqué la présidence française.

Le chef de l'Etat "a partagé sa consternation devant le nombre de victimes, la poursuite de la répression et l'incapacité du régime à donner suite aux engagements qu'il a pris", a affirmé cette source, après cette rencontre de plus d'une heure.

Depuis le 15 mars, la répression du mouvement de contestation en Syrie a fait plus de 1.400 morts civils, entraîné l'arrestation de plus de 12.000 personnes et l'exode de milliers d'autres au Liban ou en Turquie, selon des organisations de défense des droits de l'Homme. Le nombre de personnes dont on est sans nouvelles est de l'ordre de plusieurs milliers.

Les appels de la France en faveur de l'adoption d'une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies condamnant cette répression se heurtent à l'opposition de Moscou et Pékin.

Selon l'Elysée, Nicolas Sarkozy et Abdallah II ont également abordé la situation en Libye, ainsi que la question israélo-palestinienne, évoquant "l'échéance de septembre".

Le président Mahmoud Abbas a annoncé mercredi que les Palestiniens demanderaient au Conseil de sécurité l'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU en septembre. Cette tentative a très peu de chances d'aboutir en raison de l'opposition des Etats-Unis. En cas d'échec, les Palestiniens pourraient se tourner vers l'Assemblée générale afin de lui demander "d'élever (leur) statut à l'ONU d'observateur à Etat non-membre", selon le négociateur Saëb Erakat.

M. Sarkozy et le roi jordanien "ont convenu qu'il fallait plus que jamais se concerter à l'approche de l'échéance, quand on connaîtra les textes, pour savoir comment se prononcer", a noté l'Elysée.

La rencontre a aussi été l'occasion pour Paris de défendre le projet franco-japonais dans le cadre de l'appel d'offres, désormais clos, pour la construction d'une centrale nucléaire en Jordanie.

"Nous avons insisté sur la dimension essentielle qu'est la sûreté dans tout équipement nucléaire" civil, a relevé la présidence française.

Après l'Elysée, le roi Abdallah II s'est rendu à l'Hôtel de Matignon pour y rencontrer le Premier ministre François Fillon.