Cette semaine dans Tech 24, nous revenons sur la succession de mésaventures qui font chavirer l’empire Murdoch... L'affaire des écoutes téléphoniques du journal News of the World plonge le vaisseau amiral News Corp dans la tourmente. Le salut de Rupert Murdoch peut-il venir du numérique ?
Le magnat australien de 80 ans, Rupert Murdoch, dont la fortune est estimée par Forbes à 7,6 milliards de dollars a réussi à bâtir de toutes pièces News Corp, un empire de plus de 170 titres de presse et de plusieurs chaînes de télévision, dont Fox News. Pourtant, depuis qu’Internet est apparu, l'homme d'affaires semble avoir perdu la main.
La difficile équation du gratuit et du payant
Ce qui gêne le plus Murdoch avec Internet, c’est la gratuité. Il fait donc payer en ligne une partie du contenu des sites du Times et du Sunday Times qui sont dans le giron de News Corp.
Mais surtout, il estime ne pas être suffisamment rémunéré pour la lecture de ces journaux en libre accés. Dans son esprit, l'audience sur Internet de ses journaux prestigieux, comme le Wall Street Journal, enrichit principalement Google qui en profite pour vendre davantage de publicité, alors que lui, n’empoche que "des cacahuètes" comme il l’a expliqué au cours d’une interview en mars 2010 à la chaîne Fox Business. À cette époque, Murdoch va jusqu’à menacer de déréférencer le contenu de ses journaux de Google.
The Daily, un pari risqué…
Avec l’iPad, Murdoch a estimé qu’il serait plus facile de commercialiser ses journaux en format électronique. En février 2011, il a donc lancé The Daily, un quotidien destiné uniquement à la tablette signée Apple et a donc embauché 100 journalistes pour l’occasion. Or, pour l’instant, rien n’indique qu’il réussira à fidéliser les 500 000 lecteurs nécessaires pour atteindre l’équilibre financier. Peut-être aurait-il été plus judicieux de décliner The Daily sur les tablettes Android.
... qui ne doit pas connaître le même sort que MySpace
En 2005, Murdoch s’offre le réseau social alors chéri de tous les artistes pour 580 millions de dollars... Mais MySpace n’a pas su contrer le succès de Facebook et le site a été revendu cette année quelque 35 millions de dollars, soit un seizième de son prix d’achat. Le site passe alors dans les mains d’une entreprise de publicité épaulée par Justin Timberlake. Quel retournement de situation alors que, dans le film The Social Network, l’acteur américain incarnait Sean Parker, un des investisseurs clés de Facebook !
Et, cette semaine, nous nous intéressons au Nokia Bike Charger
Et si pédaler permettait de recharger son portable ? C’est l’idée qu’a eu Nokia avec cette dynamo connectée qu’il est possible de brancher sur n’importe quel vélo. Celle-ci est reliée au téléphone que l’on accroche au guidon. Résultat, si l’on pédale 20 minutes à 10 kilomètres/ heure, elle produit suffisamment de batterie pour pouvoir parler une heure !
Le procédé est en vente dans un grand nombre de pays d’Afrique, en France, et depuis début avril, en Inde.
Il offre l’avantage d’économiser et même de produire de l’électricité dans des zones où il y a peu de sources d’énergie. Son prix, moins de quarante euros, est raisonnable. Et, en plus est écolo…
Il peut même être adapté à un Vélib ! Mais surtout, il permet à Nokia, qui est attaqué sur le marché des smartphones par les Samsung, LG ou encore Apple, de renforcer ses positions dans les pays émergents.