Le gouvernement irlandais doit injecter 7 milliards d'euros dans Allied Irish Banks et Bank of Ireland, les deux grandes banques du pays. En retour, elles devront faciliter l'accès au crédit et baisser les salaires de leurs dirigeants.
AFP - Le gouvernement irlandais a annoncé mercredi soir qu'il allait injecter 7 milliards d'euros dans les deux principales banques du pays, Allied Irish bank (AIB) et Bank of Ireland (BofI), au lieu des quatre milliards évoqués en décembre.
Les fonds seront répartis à parité entre AIB et BofI.
Le Premier ministre Brian Cowen avait indiqué un peu plus tôt dans la journée, devant le Parlement irlandais, qu'une annonce sur le sujet pourrait être faite dans la journée, refusant de confirmer le montant de 7 milliards évoqué par la presse.
Il avait simplement indiqué qu'une "estimation correcte et prudente" des besoins de ces deux banques avait été réalisée, assurant que "la situation continuerait à être évaluée de manière constante".
En décembre, Dublin avait annoncé l'injection de quatre milliards d'euros (deux milliards chacune) dans AIB et BofI. Mais, depuis, les besoins des deux établissements semblent avoir évolué.
En échange de cette bouée de sauvetage, les deux établissements financiers se sont engagés à réduire d'au moins un tiers la rémunération des dirigeants et de 25% celle des responsables non exécutifs, à ne verser aucun bonus et à ne pas consentir d'augmentation de salaires au titre de l'an dernier et pour l'année à venir.
Les banques ont également accepté un moratoire sur les saisies immobilières pour les propriétaires les plus en difficultés, et de ne pas engager de telles procédures pour les résidences principales avant douze mois d'arriérés.
Elles devront également gonfler l'enveloppe dévolue aux prêts aux entreprises.