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Paraguay-Uruguay au menu de la finale de la Copa América

Le Paraguay atteint la finale de la Copa América en battant aux tirs au but le Venezuela, à l'issue d'un match nul 0-0. Les Guaranis affronteront l'Uruguay dimanche à Buenos Aires, en Argentine, pour le titre de champion d'Amérique du Sud.

AFP - Le Paraguay a réussi mercredi soir la performance insolite de se hisser en finale de la Copa America sans avoir remporté le moindre match en 90 ou 120 minutes, battant aux tirs au but le Venezuela (0-0 a.p., 5-3 t.a.b.), pourtant meilleur dans cette demi-finale.

Le gardien et capitaine Villar, déjà héros contre le Brésil au tour précédent (0-0 a.p., 2-0 t.a.b.), a arrêté le tir au but de Lucena et envoyé le Paraguay en finale contre l'Uruguay dimanche au terme d'un cinquième nul d'affilée. Du jamais-vu.

Les Guaranis, qui atteignent la finale de la compétition pour la première fois dans la nouvelle formule de douze équipes créée en 1993, ont l'occasion de décrocher le troisième titre continental de leur histoire (après 1953 et 1979). La Vinotinto, elle, a déjà réussi la meilleure performance de son histoire en se hissant jusqu'au dernier carré du tournoi.

Pour le Paraguay, la belle histoire continue ! La génération Villar avait déjà écrit une page d'histoire en parvenant aux quarts de finale du Mondial-2010, seulement éliminée par l'Espagne, future championne.

Et l'aventure des Guaranis tient du miracle: sur leurs dix derniers matches de compétition, ils n'en ont remporté qu'un (contre la Slovaquie au Mondial-2010) !

Miracle aussi quand on sait que le Venezuela a touché trois fois du bois: une tête de Rosales sur la barre (43e), puis coup sur coup un tir de Maldonado dévié par Fedor sur le poteau (93e) que trouvait ensuite Arango d'un superbe coup franc brossé (96e).

Paraguay : une seule occasion nette

La domination vénézuélienne émergeait ainsi sur la fin, renforcée par l'expulsion de Santana (103e), symbole de Guaranis perdant le fil et leurs nerfs. Il fallait d'ailleurs une prolongation pour donner un peu de souffle à cette rencontre.

Il y en avait pourtant eu en début de partie, histoire de se réchauffer dans la froidure de Mendoza. Ardeurs initiales trompeuses, car le match déclinait ensuite en pente douce. La "discipline" revendiquée par les deux sélectionneurs, Gerardo Martino et Cesar Farias, prévalait sur tout autre aspect, si bien que les défenses prenaient le dessus sur les offensives.

Côté Paraguay, une tête de Veron bien détournée par Vega (8e), et puis plus rien. Les Guaranis jouaient de manière stéréotypée, avec de long ballons devant pour Haedo Valdez, qui s'épuisait dans ces courses vaines. Santa Cruz, le meilleur buteur de l'histoire du Paraguay (25 buts, à égalité avec J. Cardozo), le remplaçait à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire pour rester... sept minutes sur le terrain, touché derrière la cuisse.

Le mot d'ordre paraguayen ? Patience. Non pas pour marquer un but, mais pour parvenir à la séance des tirs au but, et Villar fera le reste. L'Uruguay est prévenu.